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Pénurie de médecins aux urgences de l'hôpital de Laval : 70% des postes ne sont pas pourvus, selon la CGT

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Une partie du personnel du services des urgences de l'hôpital de Laval est en grève depuis le samedi 9 octobre pour dénoncer la pénurie de médecins : selon la CGT, le service fonctionne avec seulement 30% de ses effectifs, avec des conséquences graves pour la prise en charge des patients.

Cette infirmière et cette aide-soignante font grève au service des urgences de l'hôpital de Laval. Cette infirmière et cette aide-soignante font grève au service des urgences de l'hôpital de Laval.
Cette infirmière et cette aide-soignante font grève au service des urgences de l'hôpital de Laval. © Radio France - Maïwenn Bordron

Le personnel des urgences à l'hôpital de Laval fait face à une pénurie importante de médecins. Selon la CGT, il manque 70% des médecins au sein du service qui fonctionne donc au ralenti. Pour dénoncer ces conditions de travail, une partie du personnel fait grève depuis ce samedi 9 octobre : ils appellent la direction de hôpital à trouver des solutions pérennes.

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La prise en charge des patients est souvent très longue aux urgences de l'hôpital de Laval à cause de la pénurie de médecins.
La prise en charge des patients est souvent très longue aux urgences de l'hôpital de Laval à cause de la pénurie de médecins. © Radio France - Maïwenn Bordron

"Ce n'est pas normal de renvoyer les gens"

La scène se répète à l'hôpital de Laval : les patients s'accumulent dans le couloir des urgences. "_On a quand même des personnes qui sont là depuis 19h30 hier, d'autres 4 heures du matin ou minuit"__,_ pointe du doigt Amélie, une aide-soignante du service, alors qu'il est 13 heures ce jour-là. Et d'ajouter : "C'est juste inadmissible qu'il n'y ait pas assez de lits sur l'hôpital".

La pénurie de médecins aux urgences a des conséquences sur la prise en charge des patients. Régulièrement, Mélanie, une infirmière du service des urgences, n'est pas sereine quand elle travaille. "On réoriente les gens soit sur la polyclinique, soit sur l'hôpital de Mayenne ou Château-Gontier. On fait des journées où il y a un seul médecin pour tout le service et ça, c'est impossible à gérer avec une centaine de passages par jour", souligne cette infirmière en grève. "Bien sûr, on ne dit pas aux gens qui ont des choses trop graves de revenir le lendemain, mais par exemple, votre enfant se blesse, il a une petite plaie à la tête, on va vous voir, on va vous mettre un pansement. On va vous dire que ce n'est pas très grave et qu'il faudra revenir demain pour être suturé", explique Amélie, l'aide-soignante en grève.

Par exemple, hier soir, on a un médecin qui est revenu faire la garde de nuit alors qu'il ne devait pas travailler.        
Amélie, aide-soignante à l'hôpital de Laval

Certains secteurs des urgences sont encore plus touchés par cette pénurie. Un médecin remplaçant a par exemple été appelé en renfort ce week-end en traumatologie. "Il est venu tout le week-end, de 12h30 jusqu'à minuit, ce qui nous a quand même bien dépanné. Ça a évité de renvoyer les gens, mais ça veut dire que _toute la matinée, on a fonctionné sans médecin__. On comprend qu'il y a une désertification médicale, mais à un moment, on ne peut pas travailler sans médecin",_ souligne Amélie, une des aides-soignantes.

Parfois, les médecins d'autres services viennent prêter main forte à leurs collègues des urgences. Cette situation n'est pas tenable, selon le personnel gréviste. "On est quand même le service d'urgences de référence sur la Mayenne parce que Laval, c'est quand même l'hôpital de référence, et ce n'est pas normal de ne pas avoir assez de médecins et de renvoyer les gens", dénonce Amélie, l'aide-soignante en grève.

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