Papillomavirus : en Normandie, on vaccine déjà depuis 4 ans dans les collèges

Gaspard, 12 ans, en classe de 5e au collège Jean Moulin à Caen, s'assoit sur le lit de l'infirmerie. Une piqûre dans chaque bras. Le voilà protégé des infections aux papillomavirus humains (HPV). En Normandie, cela fait déjà 4 ans que les collégiens peuvent se faire vacciner. La mesure était en phase d'expérimentation.

En février 2023, le président de la République, Emmanuel Macron, a appelé à la généralisation du dispositif pour protéger les adolescents contre ces maladies sexuellement transmissibles. Cette vaccination est recommandée chez les jeunes filles de 11 à 14 ans depuis 2007, pour les garçons depuis janvier 2021. Les HPV sont très contagieux et peuvent déclencher dans certains cas des lésions cancéreuses.

"On vaccine, à peu près 56 % de nos jeunes filles. C'est un très bon chiffre qui est supérieur de dix points au chiffre national", explique Christine Gavini, rectrice de l'Académie de Normandie, présente le vendredi 6 octobre 2023, lors d'une vaccination contre les HPV.

100 % des séances de vaccination programmées

Les établissements publics et privés sous contrat de la région Normandie ont tous une date pour laquelle la vaccination des élèves sera possible. "Un centre de vaccination passera pour les élèves de 5e qui le souhaitent et dont les parents le souhaitent. Il y a une bonne adhésion à la vaccination en règle générale en Normandie", explique Thomas Deroche, directeur de l'Agence régionale de Santé de Normandie.

"Il y a un vrai élan vers la vaccination contre les papillomavirus. L'année dernière, dans ce collège, 20 élèves de 5e se sont fait vacciner. Cette année, c'est 50", poursuit le responsable.

En Normandie, la méthode retenue diffère du plan national. Les élèves reçoivent une première dose dans leur établissement scolaire. La seconde est prescrite par le médecin et doit être réalisée à l'extérieur du collège sans reste à charge pour les familles, quelques mois plus tard. "Nous avons un filet de sécurité pour les élèves qui n'auraient pas reçu la deuxième dose. Ils pourront se faire vacciner en 4e, en même temps que les 5e", assure la rectrice.