Passer au contenu
Publicité

"On doit pouvoir choisir notre fin de vie" : un projet de loi qui avance mais trop restreint pour certaines associations

Par

L'annonce d'un projet de loi sur la fin de vie par Emmanuel Macron fait beaucoup réagir depuis dimanche. Pour l'association pour le droit à mourir dans la dignité dans la Manche, c'est un pas en avant mais avec des conditions trop strictes selon elle.

Birgitte Vigouroux est engagée dans l'ADMD, l'association pour le droit à mourir dans la dignité, à Cherbourg depuis 10 ans. Birgitte Vigouroux est engagée dans l'ADMD, l'association pour le droit à mourir dans la dignité, à Cherbourg depuis 10 ans.
Birgitte Vigouroux est engagée dans l'ADMD, l'association pour le droit à mourir dans la dignité, à Cherbourg depuis 10 ans. © Radio France - Sarah Saltiel-Ragot

Cela fait 10 ans que Brigitte Vigouroux est membre de l'ADMD, l'association pour le droit à mourir dans la dignité dans la Manche. Pour cette Cherbourgeoise, le projet de loi annoncé par Emmanuel Macron avance enfin après beaucoup d'hésitations mais ne va pas assez loin.

Publicité

"C'est un premier pas mais..."

Pour l'association, il fallait que la loi évolue pour s'adapter aux difficultés que vivent de nombreux Français à la fin de leur vie. Le projet prévoit donc une "aide à mourir" sous "conditions strictes" et ce sont ces conditions qui interpellent Brigitte Vigouroux, notamment le fait qu'il faille un pronostic vital engagé "à court ou moyen terme". "Moyen terme, qu'est-ce que ça veut dire ?" interroge la bénévole, "lorsqu'on pense aux gens qui ont par exemple la maladie de Charcot, quand on sait que les dernières années sont terriblement douloureuses, trois mois, ce n'est pas possible."

Avoir le choix de sa fin de vie

Pour Brigitte Vigouroux et les membres de l'ADMD, le maître-mot qui doit guider cette loi, c'est la question du "choix". Cette Cherbourgeoise a elle-même été confrontée à la fin de vie de ses parents, un moment qui a renforcé ses convictions : "Leur fin de vie a été très douloureuse. Mon papa a fini sa vie deux ans dans un Ehpad avec une pathologie qui s'apparente à Alzheimer. Ma maman a fait un AVC, elle a gardé des séquelles et elle a souffert pendant les six derniers mois de sa vie. Donc je pense que si on avait laissé le choix à mes parents, ils n'auraient pas voulu finir leur vie comme ça et moi non plus."

Si les débats politiques sur la question s'annoncent agités, pour Brigitte Vigouroux, ce projet de loi permet malgré tout que chacun se pose la question et en parle en famille : quelle fin de vie est-ce que je veux ?

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined