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Octobre rose en Indre-et-Loire : moins 6,5% de dépistages de cancers du sein en 2020

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Les professionnels de la santé veulent remobiliser, alors qu'Octobre rose, ce mois spécial dédié au dépistage du cancer du sein, débute. Le taux de dépistage a chuté en 2020, à cause de la pandémie. L'Indre-et-Loire, bon élève jusqu'ici, n'y échappe pas.

En Indre-et-Loire, le taux de dépistage du cancer du sein a chuté de plus de 6 points en 2020 En Indre-et-Loire, le taux de dépistage du cancer du sein a chuté de plus de 6 points en 2020
En Indre-et-Loire, le taux de dépistage du cancer du sein a chuté de plus de 6 points en 2020 © Maxppp - ©Guillaume Bonnefont / Maxppp

Octobre rose, ce mois spécial dédié au dépistage du cancer du sein, a débuté ce vendredi par une alerte. Celle de la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer. Le président de son conseil scientifique a appelé les femmes de plus de 50 ans à se faire dépister. "Il faut relancer la machine" a-t-il dit, après une baisse du dépistage l'an dernier, pandémie de Covid-19 oblige. Son taux est passé d'à peu près 50% à 42% en 2020 au niveau national.  

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Qu'en est-il en Indre et Loire ? Alors qu'on était le premier département français en terme de dépistage du cancer du sein, notre taux a littéralement chuté l'an dernier, passant de 59,2 à 52,7. C'est dix points de mieux qu'au niveau national mais ça reste inquiétant pour le docteur Somany Sengshan. Elle est médecin coordinateur au Centre régional de coordination des dépistages des cancers en Indre et Loire. Elle nous confirme que la pandémie de Covid-19 n'y est pas pour rien

Quasiment un trimestre sans aucun dépistage

"Sur le premier confinement, les dépistages organisés n'étaient pas considérés par les autorités sanitaires comme prioritaires par rapport au reste des soins et on comprend très bien. Notre activité a été complètement stoppée" rappelle Somany Sengshan. "Nous avons repris les envois des invitations à partir de mai/juin avec un rattrapage progressif, et les cabinets d'imagerie ont également repris les dépistages et les mammographies, mais avec un protocole renforcé qui a nécessité un allongement des rendez-vous et donc moins de possibilité de prendre des rendez-vous sur une même journée". 

Un effet pandémie jusqu'en 2022 ?

Le docteur Somany Sengshan s'inquiète notamment pour certaines femmes. "Surtout pour celles qui devaient faire le dépistage cette année là, puisque le dépistage, c'est tous les deux ans, les femmes sont invitées tous les deux ans à faire leur mammographie. Peut-être qu'il y a un risque, en effet, pour les femmes qui devaient passer leur mammographie en 2020 qu'en 2022, on ait encore cet effet crise sanitaire avec une baisse de confiance. On espère que d'ici 2022, les choses vont s'améliorer". 

Cette année, elle estime avoir retrouvé un niveau de dépistage égal à celui d'avant la crise sanitaire. Le dépistage organisé concerne toutes les femmes de plus de 50 ans, tous les deux ans. Diagnostiquer des lésions à un stade précoce évite le plus possible les traitements lourds au niveau de la prise en charge. Un cancer du sein diagnostiqué tôt, c'est 95% de chance de guérison. Une femme sur huit sera un jour confrontée à cette maladie. 

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