Les opérations chirurgicales reprennent à l'hôpital de Brest

Ce sont plus de 600 interventions chirurgicales qui ont été reportées à l'hôpital de Brest depuis le 4 septembre, soit environ 70% des opérations programmées. En sous-effectif chronique, les anesthésistes refusaient d'effectuer des heures supplémentaires, ce qui a contraint le CHU à déprogrammer la plupart des opérations. Seules les plus urgentes pouvaient être assurées. Un bras de fer qui a donc duré plus de sept semaines, jusqu'à la signature mardi 17 octobre d'un protocole d'accord.

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Ce qu'ont obtenu les anesthésistes

Après d'âpres négociations, les médecins anesthésistes ont obtenu une obligation de service de 40 heures par semaine, contre 44 heures jusque-là pour les titulaires. C'est à partir de ce seuil que sera décompté le temps de travail additionnel, dont la rémunération sera majorée si le volume d'heures est élevé. "Les conditions qui ont été proposées sont intéressantes, elles font avancer les choses", réagit Anne Geoffoy-Wernet, la présidente du SNPAR-E, le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs élargi, qui a suivi de près les négociations.

La direction affirme également faire du recrutement sa priorité. Il manque aujourd'hui une dizaine d'anesthésistes qui pourraient être recrutés parmi les internes de l'hôpital. "La première des actions quand on fait un choc de recrutement, c'est de retenir dans notre établissement les dix anesthésistes qui arrivent tous les mois de novembre au terme de leur formation, ambitionne Eric Stindel, le président de la Commission médicale d'établissement du CHRU. Plus on est attractifs dans les propositions contractuelles qui leur sont faites, plus ils ont tendance à rester".

Autre levier d'action : la réorganisation des ressources avec la priorité donnée aux interventions plutôt qu'aux consultations. Et le recours à l'intérim, tombé au plus bas au mois de septembre. Ces derniers jours, trois médecins intérimaires sont arrivés au CHRU, ils font tourner six salles de bloc opératoire. La direction prévoit dans les prochains jours une activité de 30% inférieure à la normale avant une reprise complète des interventions d'ici quelques semaines, en fonction des services.