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Covid, gastro-entérite et grippe : le service des urgences pédiatriques du CHRU de Nancy saturé

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Le CHRU de Nancy lance un signal d'alerte, le service des urgences pédiatriques est saturé. Depuis une quinzaine de jours, l'affluence est forte, un peu moins du double de la fréquentation habituelle notamment en raison des épidémies de gastro, de grippe et de coronavirus.

Entrée de l'hôpital d'enfants de Nancy Entrée de l'hôpital d'enfants de Nancy
Entrée de l'hôpital d'enfants de Nancy © Maxppp - Alexandre Marchi

Depuis une quinzaine de jours le délai d'attente se rallonge au service des urgences pédiatriques de Nancy. Le service sature selon le CHRU de Nancy. Contre 75 passages par jour en moyenne en temps normal, jusqu'à 120 passages sont désormais parfois enregistrés. 

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Le Dr Anne Borsa-Dorion explique cette situation par deux raisons. D'abord par une situation épidémique défavorable : "On a trois épidémies en même temps. Nous avons toujours un fond de covid, s'est rajouté une grosse épidémie de gastro-entérite chez les enfants jusqu'à 6-7 ans et de manière un peu inattendue une épidémie de grippe qui touche les enfants de tous âges. Trois pathologies infectieuses en même temps c'est rarissime". Des épidémies à traiter alors que s'ajoute aussi, "la petite traumatologie pédiatrique habituelle du printemps".

Mais un autre facteur peut expliquer la saturation du services des urgences pédiatriques de Nancy. Certains parents iraient trop rapidement et instinctivement aux urgences, "dès le premier pic fébrile" selon Anne Borsa-Dorion. "On se retrouve avec un afflux de patients qui parfois n'ont pas consulté quelqu'un d'autres auparavant" précise la cheffe des urgences pédiatriques. Le CHRU conseille aux parents d'appeler d'abord le 15, le médecin traitant ou le pédiatre, ou encore SOS médecin, afin de recevoir une meilleure orientation.

Cette forte occupation met aussi en lumière le manque de moyens alloués à la pédiatrie selon le Dr Borsa-Dorion : "les locaux et le nombre de personnes ne sont pas extensibles, on se retrouve en difficulté pour gérer tous les patients dans des délais convenables [...] pour ceux qui ont besoin d'une hospitalisation, le nombre de lits est tendu. Les moyens sont limités, les possibilités de recruter du personnel sont aussi limitées."

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