"Le covid est là, mais les gens sont sereins" : un pharmacien de Grenoble témoigne à quelques jours de Noël

La saison des épidémies bat son plein ! Grippe et Covid-19 sont désormais des convives bien connus des fêtes de Noël et du Nouvel An. Si le virus du Covid-19 est moins actif qu'il y a deux ans, il est toujours bien là. Il y a deux semaines, les indicateurs de relevé des syndromes du Covid-19 étaient en hausse de 21 % pour les adultes et de 7 % pour les 2-14 ans par rapport à l'année dernière, d'après Santé Publique France, qui reprend les bulletins du réseau SOS Médecins. C'est aussi ce que constate Nicolas Trouillon, pharmacien à Grenoble (Isère) et co-gérant d'une officine place Championnet.

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France Bleu Isère - À quelques jours de Noël et du Nouvel An, est-ce que les Grenobloises et Grenoblois viennent plus se faire tester ? Achètent-ils plus d'autotests ?

Nicolas Trouillon - Alors, ils viennent bien acheter des autotests et ils viennent aussi se faire tester directement. Mais il n'y a pas de boom significatif. On est plus sur des tests d'habitude je dirais. Donc non, il n'y a pas d'emballement comme on a pu le constater avec les vagues des années précédentes. Le covid est là, mais les gens sont sereins. Ils viennent se faire tester quand ils ont des symptômes, puis s'isolent deux ou trois jours. Ça se passe bien. On voit quand même que les gens aimeraient ne pas avoir le Covid pendant les fêtes !

"On est sur la période charnière où les gens viennent prendre la mesure de leur infection"

Mais justement, est-ce que préventivement ils n'achètent pas plus d'autotests ?

On a commandé de nouveaux autotests avant les vacances de la Toussaint car, une fois, on a été en rupture de stock. On a été pris de court. Mais actuellement, la situation est vraiment maîtrisée. On n'a pas écoulé un mois de stock en cinq jours comme on avait pu le faire lors des autres vagues ! Les Grenoblois ne sont pas inquiets. Maintenant, oui, je pense que pouvoir passer des vacances en famille, c'est quand même le but de ces fêtes de fin d'année ! Donc dès que les personnes ne se sentent pas bien, elles viennent se faire tester pour savoir si elles doivent s'isoler ou pas.

Et concernant l'épidémie de grippe, quelle est la situation ?

Ce sont des infections saisonnières. Il y a eu entre 30 à 40 % d'augmentation des cas il y a quinze jours par rapport à la semaine précédente. On a donc une légère augmentation, mais on est en dessous d'un seuil qui peut être difficile à gérer.

Que conseillez-vous comme geste barrière pour les fêtes ?

Le port du masque ! Le rêve, ce serait que même le gouvernement ou les autorités compétentes puissent préconiser de de le porter de temps en temps dans l'année quand on sait qu'il va y avoir une vague épidémique. Si tout le monde pouvait faire un effort, le mettre ne serait-ce qu'une semaine, dix jours, ça permettrait de stopper les contaminations. En ces périodes de fin d'année, lorsque les personnes vont bouger, aller d'une région à une autre ça brasse. Si on peut le porter dans les transports en commun, lorsqu'on se déplace dans des gares bondées ou dans les aéroports, ça peut le faire !