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La nouvelle éco - Oncoclic, l'application dijonnaise pour accélérer la lutte contre le cancer

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A l'occasion d'Octobre Rose, coup de projecteur sur une application créée par deux médecins dijonnais spécialisés dans la lutte contre le cancer. Oncoclic permet d'accélérer les mises en essais cliniques de nouveaux traitements. Un outil précieux pour les professionnels de santé et leurs patients.

L'application Oncoclic L'application Oncoclic
L'application Oncoclic - Oncoclic

Toutes les informations sur le cancer regroupées sur une seule application avec un moteur de recherche complet pour les essais cliniques, des résumés et des podcasts des congrès professionnels, des informations sur les médicaments, les protocoles ou encore les derniers développements scientifiques, Oncoclic est une application résolument utile pour les médecins comme pour leurs patients. Elle a été imaginée par Siavoche Agier Ayati et Jean-David Fumet, deux médecins spécialistes en oncologie et en recherche clinique au centre Georges-François Leclerc de Dijon. Cette application a déjà été téléchargée plus de 7.000 fois. Entretien avec Jean-David Fumet.  

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Jean-David Fumet, oncologue spécialisé dans la recherche clinique et cofondateur de l'appli Oncoclic
Jean-David Fumet, oncologue spécialisé dans la recherche clinique et cofondateur de l'appli Oncoclic © Radio France - Christophe Tourné

Pouvez-vous nous présenter Oncoclic ? 

Oncoclic c'est l'application autour du cancer avec deux interfaces. Une interface grand public, qui donne en fait toute l'information dont le grand public a besoin sur le cancer, que ce soit le dépistage et les dernières actualités. Et puis il y a une partie qui est à destination des professionnels de santé et dont l'objectif est de leur donner tous les outils digitaux nécessaires à la bonne pratique de l'oncologie et notamment en terme de recherche clinique. 

Vous lancez aujourd'hui également Actis Oncology. Qu'est ce que c'est ? 

Actis Oncology, c'est un outil qui est disponible sur Oncoclic et c'est rien d'autre qu'un moteur de recherche des essais cliniques en oncologie. Aujourd'hui, il faut comprendre qu'on a plein d'applications sur notre téléphone, pour commander à manger ou un billet de train par exemple, mais pour trouver un essai clinique adapté à son patient, c'est le parcours du combattant. C'est extrêmement chronophage et ça décourage énormément de médecins. Et c'est ce qui explique qu'aujourd'hui, on a moins de 5% des patients atteints de cancer qui sont inclus dans un essai clinique. Le chiffre est très bas, avec une inégalité majeure sur l'ensemble du territoire et donc on s'est dit qu'on va prendre les choses en main et on va donner les outils digitaux pour permettre de trouver facilement un essai clinique adapté à son patient. 

Vous êtes tous les deux, avec votre associé, médecins spécialisés en cancérologie et en recherche clinique au Centre Georges-François Leclerc de Dijon. Cette expérience vous a servi à développer cette application ? 

Exactement. On s'est dit on va arrêter d'attendre que des professionnels ou des start up nous apportent la solution. On est sur le terrain, on a conscience des difficultés. Initialement, c'était vraiment nous deux, le docteur Ayati et moi, ça a commencé par une histoire de collaboration et d'amitié au travail. Notre tableau Excel qu'on s'envoyait, s'est transformé en application quand on a commencé à le coder. Puis les autres médecins ont commencé à y voir un intérêt et ça s'est développé localement dans la région, puis nationalement puisqu'aujourd'hui, cette application est utilisée sur l'ensemble du territoire. 

Quand on parle d'essais cliniques, c'est pour tester de nouveaux protocoles ? 

Exactement. Aujourd'hui, la médecine moderne repose sur la médecine par les preuves. On a besoin de prouver l'efficacité d'un traitement avant de le donner à un patient. Et donc, ça passe par la recherche clinique et par les essais cliniques. Bien sûr, c'est le patient qui est au cœur de tout ça, parce que lui, il bénéficie d'un accès à l'innovation rapide. Les médecins gagnent du temps, les hôpitaux qui tiennent ses essais cliniques, vont aussi avoir un recrutement accéléré. Et puis les industriels de santé qui montent une grande partie des essais cliniques vont respecter leurs objectifs et avoir des résultats plus rapides. Finalement, ça va bénéficier à toute la communauté avec des résultats et des traitements qui arrivent. 

Pour développer cette application, vous avez créé une société ? 

C'est la société Medico Tech. Notre objectif, c'est que pour l'utilisateur de l'application, ça reste entièrement gratuit. Notre modèle économique repose donc sur une collaboration multipartite avec à la fois les établissements de santé et les industriels de pharma. 

Dijon, une ville en pointe dans la lutte contre le cancer? 

Pour Jean-David Fumet, Octobre Rose est très utile car cette manifestation annuelle permet de mobiliser tout le monde autour du cancer du sein et du cancer en général. C'est aussi ce qu'Oncoclic veut faire avec son interface grand public, c'est à dire de rappeler aux patient(e)s qu'aujourd'hui le dépistage permet de faire des diagnostics plus précoces. "Grâce au dépistage, on peut trouver des cancers qui sont à un stade curable. Et donc cette mise en avant grâce à Octobre rose est très importante. Au niveau de la lutte contre le cancer, Dijon est en pointe, principalement avec le centre Georges François Leclerc qui rejoint les différents centres de lutte contre le cancer disponibles en France. C'est vraiment un pôle d'excellence sur les trois piliers qu'il s'est fixé, c'est à dire le soin, l'enseignement et la recherche. Il y a à peu près 250 essais cliniques disponibles au Centre Georges François Leclerc autour du cancer, ce qui est un nombre très important. L'établissement fait partie des premiers centres inclueurs en France. J'espère en partie grâce à  Oncoclic, mais grâce aussi à la motivation de l'ensemble des médecins et à la participation des patients. 

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