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Infirmière tuée au CHU de Reims : les soignants lorrains sous le choc

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Une infirmière, travaillant à l’hôpital de Reims, est décédée après avoir été poignardée par un homme lundi. Ce drame pose à nouveau la question des violences contre les soignants. "On observe des comportements inadaptés, de l'impolitesse et des incivilités", confirme un cadre de santé lorrain.

En Lorraine, les agressions de soignants sont de plus en plus fréquentes à l'hôpital (photo d'illustration) En Lorraine, les agressions de soignants sont de plus en plus fréquentes à l'hôpital (photo d'illustration)
En Lorraine, les agressions de soignants sont de plus en plus fréquentes à l'hôpital (photo d'illustration) © Maxppp - Rémy Perrin

Après l'agression mortelle d'une infirmière au CHU de Reims, l'émotion est forte chez les soignants. Lundi 21 mai, elle s'est fait poignarder par un homme souffrant de troubles psychiatriques. Âgée de 38 ans, elle est décédée le lendemain des suites de ses blessures. Un drame qui fait resurgir la question de la sécurité dans les hôpitaux. En Lorraine, la situation est également parfois tendue dans les centres hospitaliers.

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Des agressions qui se multiplient

Trois jours après le drame, le monde hospitalier est sous le choc. "Mes premières pensées vont vers les familles de ces deux soignantes, confie Denis Gillet, secrétaire général de la CGT Santé et Action Sociale dans les Vosges et cadre de santé au Centre Hospitalier Ravenel. C'est vraiment la consternation, mourir à l'hôpital dans l'exercice de ses fonctions, c'est inimaginable".

Si un tel dénouement paraît inconcevable, il le reconnaît tout de même : les agressions de soignants sont de plus en plus fréquentes à l'hôpital. "On observe des comportements inadaptés, de l'impolitesse et des incivilités, ça arrive malheureusement très régulièrement, c'est anxiogène et stressant", déplore-t-il.

Les urgences en première ligne

Le personnel hospitalier est principalement pris à partie au service des urgences, notamment à cause du temps d'attente. "Les patients attendent plusieurs heures avant d'être pris en charge aux urgences. C'est vrai que ça provoque des conflits, parfois violents", explique le représentant syndical, Denis Gillet.

La situation ne pourra pas être apaisée sans davantage "de bras et de moyens pour l'hôpital public, estime-t-il. Surtout dans les services psychiatriques". La psychiatrie est le parent pauvre de la médecine. Entre 1976 et 2016, le nombre de lits de psychiatrie à l'hôpital a diminué de 60%, alors que les patients à accueillir sont toujours plus nombreux.

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