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Incendies en Gironde : pollution de l'air, passages à l'hôpital, quel impact ont eu les fumées ?

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Les Landes et la Gironde sont en alerte aux particules pour la deuxième journée consécutive ce vendredi. Quel impact ont eu les fumées ? France Bleu fait le point ce vendredi.

Le 18 juillet sur la plage du Moulleau à Arcachon Le 18 juillet sur la plage du Moulleau à Arcachon
Le 18 juillet sur la plage du Moulleau à Arcachon © AFP - Thibaud Moritz

Dix jours après leur déclanchement, les incendies de Landiras et La Teste-de-Buch ne sont toujours pas fixés. La Gironde et les Landes sont, pour la deuxième journée consécutive, en alerte aux particules. Les automobilistes étaient appelés à baisser leur vitesse. 

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Ce vendredi, selon Atmo Nouvelle-Aquitaine, les zones impactées par les fumées étaient restreintes : en Gironde, seules les communes des incendies et alentours présentaient des taux de PM10 (des particules inférieures à 10 micromètres) élevées. L'alerte devait être levée dans les Landes, car les concentrations en PM10 et PM2,5 devaient repasser en-dessous des seuils réglementaires.

Deux personnes aux urgences pour intoxication au monoxyde de carbone

Santé Publique Nouvelle-Aquitaine a fait le point ce vendredi sur les conséquences sanitaires directes des feux. Durant cette période, deux personnes ont été admises au centre d'hospitalisation d'Arcachon : une le 16 juillet, l'autre le 18. Les admissions aux urgences pour asthmes n'ont pas significativement augmenté en Gironde, Dordogne et dans les Landes.

Les recours pour asthme aux urgences de Gironde, de Dordogne et des Landes.
Les recours pour asthme aux urgences de Gironde, de Dordogne et des Landes. - Santé Publique France

Qu'y a-t-il dans les fumées des incendies ? 

Les feux de forêt dégagent deux principaux polluants : les particules et le monoxyde de carbone. Mais elles peuvent également produire du dioxyde de carbone, des composés organiques volatils et semi-volatils, ainsi que des oxydes d'azote. 

Les particules sont deux deux types : 

  • PM10 : inférieures à 10 micromètres, elles sont retenues au niveau du nez et des voies aériennes supérieures.
  • PM2,5 : inférieures à 2,5 micromètres, ce sont les particules fines, elles pénètrent profondément dans l'appareil respiratoire jusqu'aux alvéoles pulmonaires. 

Les fumées sont-elles dangereuses ?

Les particules ont un "impact avéré sur la santé respiratoire, cardiovasculaire et augmentent le risque de développer un cancer du poumon" selon Atmo Nouvelle-Aquitaine. 

Le monoxyde de carbone provoque des intoxications : maux de tête, vertiges, voire coma et mort (à forte concentration).

On sait que les PM10 des fumées des feux de végétation peuvent être considérées comme au moins aussi toxiques pour la santé respiratoire à court terme que les PM10 de source urbaine. Ce sont les personnes fragiles, atteintes de pathologies respiratoire chroniques, comme les asthmatiques, qui y sont les plus sensibles.

Les fumées senties à plusieurs centaines de kilomètres étaient-elles dangereuses ?

L'Agence régionale de santé explique ce vendredi que depuis les début des feux, les mesures de la qualité de l'air ont "révélé un dépassement du seuil d'alerte des particules en suspension en plusieurs points de la région, équivalents à des pics de pollution intenses."

Selon l'Anses, lors de feux de forêt, "environ 80% de la masse particulaire sont des particules fines. Ces caractéristiques les rendent facilement transportables sur de longues distances pouvant atteindre plusieurs centaines de kilomètres". 

Atmo Nouvelle-Aquitaine précise que ce n'est pas parce que vous avez ressenti une odeur de fumée que la fumée transportait des particules nocives. 

Que faire face aux fumées ?

L'ARS de Nouvelle-Aquitaine recommande, si vous êtes directement exposé aux fumées, de porter un masque, comme pour le Covid. Un masque FFP2 ou FFP3 est conseillé pour les personnes à risques.

Si vous résidez dans des zones plus éloignées mais que les fumée vous parviennent : 

  • limiter les déplacements et le temps passé à l'extérieur
  • garder les portes et fenêtres fermées, n'aérer que quand les conditions le permettent
  • occulter les aérations avec des linges humides
  • arrêter les VMC durant les épisodes de fumées
  • éviter les activités physiques en plein air dans le secteur
  • veiller à la qualité de l'air à l'intérieur de son domicile
  • surveiller de près les personnes à risques

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