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Coronavirus : A l'hôpital Henri Mondor de Créteil, "des patients meurent faute de moyens"

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Des patients de l'hôpital Henri Mondor de Créteil sont décédés à cause du manque de formation des soignants d'après un collectif de soignants. Des personnels venus en renfort ont été précipités dans les services sans être correctement accompagnés. Ce que dément l'APHP.

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. © Maxppp - Luc Nobout

D’après les soignants en réanimation de l’hôpital Henri Mondor à Créteil (94), des patients malades du coronavirus sont décédés à cause du manque de formation du personnel venu en renfort. C’est ce que vient d’écrire l’intersyndicale (CFDT CGT SUD) à Martin Hirsch, le patron de l'APHP (Assistance publique des hôpitaux de Paris) et au ministre de la Santé, Olivier Véran. 

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Interrogé à ce sujet par France Bleu Paris, Fabien Cohen, porte-parole de la coordination de vigilance de l’Hôpital Henri Mondor, confirme une situation très critique, "où les personnels soignants sont mis sous pression"

Sans le personnel soignant venu en renfort de province, "on ne parlerait pas de crise sanitaire, mais de catastrophe sanitaire" reconnaît-il. Mais il dénonce leurs conditions de travail "infernales" : "ils ont des mesures de sanction et des risques de licenciement s’ils ne travaillent pas dans les conditions demandées par la direction, ils ont un dénis de droit de retrait…".  Le professeur Cohen évoque une situation sous tension, avec des personnels  qui arrivent et qui sont _"balottés d’une unité à l’autre, et qui doivent toujours s’adapter à une nouvelle équipe. Ils ne connaissent pas les patients et n'ont aucun suivi"__._

Fabien Cohen confirme que des patients meurent, à l'hôpital Henri Mondor, "à cause des retards de soin que cela entraîne, et parce que les personnels n’ont pas été correctement formés, qu'ils ont été formés sur le tas, dans des conditions infernales".

De son côté, l’APHP dément et affirme que les nouveaux personnels ne sont jamais livrés à eux-mêmes. "C’est vrai", répond l'invité de France Bleu Paris, avant de préciser qu'il n'y a "qu'un senior pour 10 personnels. Et encore…! Et en période de crise, quand les personnels travaillent plus de cinquante heures", la situation est encore plus critique et l'accompagnement compliqué, voir impossible explique-t'il.

Il rappelle également que plusieurs "DGI" (danger grave imminent) ont été déclarés auprès de la direction de l'APHP : "les personnels de l'hôpital Mondor ont considéré être en DGI, pour eux et pour leurs patients, auprès de leur direction. L'aphp ne peut pas le nier".

Le porte-parole de la coordination de vigilance de l’Hôpital Henri Mondor déplore un manque de moyens et dénonce la volonté de la direction d’avoir supprimé des lits.

* L'Hôpital Henri Mondor, dans le Val-de-Marne, fait parti des hôpitaux de l'APHP.

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