En Lorraine, sensibiliser à l'autisme par nos facultés sensorielles

Des sens mis à contribution pour mieux comprendre ce que ressentent les personnes atteintes d'autisme. C'était l'objectif de cette journée de sensibilisation à Pont-à-Mousson organisée par l'association Typik'Atypik. "Dans l'autisme, on parle de sept sens, les sens habituels, le sens de l'équilibre et le sens du corps en mouvement, ce qui permet de faire du sport", explique Véronique Bache, co-présidente de l'association.

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Mieux comprendre ce handicap

Des ateliers pour chaque sens étaient installés à l'Oasis, la salle des fêtes de Pont-à-Mousson. Pour l'ouïe par exemple, il fallait écouter des sons et évoquer ce que l'on entendait. "Je suis venu parce qu'on a des parents qui sont autistes donc ça va me permettre de mieux les comprendre, d'avoir cette information et de pouvoir la relayer", témoigne à notre micro Patrick.

"Cet atelier sur l'ouïe a pour but de faire prendre conscience aux personnes que parmi les personnes autistes, il peut y avoir une hypersensibilité par rapport à l'ouïe'", ajoute Margot, ingénieur pédagogique. Un peu plus loin sur un autre atelier, Sophie, membre de l'association Typik'Atypik se prépare à donner des lunettes particulières à deux participantes.

L'exercice consiste à "savoir comment une personne atteinte d'autisme peut avoir une vision déformée", explique Sophie de l'association Typik'Atypik à Manon, une des participantes. Et le résultat est étonnant pour la future éducatrice spécialisée. "Je vois juste un rond sur le texte, le champ de vision est super réduit", note-t-elle.

"C'est fréquent chez les personnes qui sont atteintes d'autisme donc là le but c'est vraiment de faire prendre conscience aux gens que quand leur enfant par exemple leur dit qu'il ne peut pas faire ses lacets, c'est qu'il ne peut pas ou aux enseignants d'être plus patient quand un enfant doit lire un texte", explique Sophie, qui a un enfant autiste.

Des ateliers d'écoute

Sophie plaide pour qu'il y ait plus d'informations données aux parents concernant ce handicap. "Les gens ne savent pas ce qu'est que d'être atteint du trouble autistique. Ce n'est pas uniquement un enfant qui va se taper la tête contre le mur et ne plus parler. Les enfants ont de vrais problèmes sensoriels d'où ces ateliers".

"On est là pour expliquer qu'ils peuvent sentir, entendre différemment, qu'il y a plus de tolérance, de bienveillance de la part de la famille, des amis et des enseignants", appuie-t-elle. L'association lorraine va organiser prochainement des ateliers d'écoute entre parents dont les proches ou enfants sont atteints d'autisme.