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Des stages de sensibilisation pour les auteurs d'infractions à caractère sexiste ou sexuel à Metz

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Des stages de sensibilisation et de lutte contre les propos et les violences sexistes ou sexuelles vont être mis en place dans la juridiction de Metz. La justice messine ainsi que l'association AAESEMO ont signé ce mercredi une convention en ce sens.

Une convention a été signée ce mercredi entre les acteurs de la justice à Metz et l'association AAESEMO. Une convention a été signée ce mercredi entre les acteurs de la justice à Metz et l'association AAESEMO.
Une convention a été signée ce mercredi entre les acteurs de la justice à Metz et l'association AAESEMO. © Radio France - Bradley De Souza

A Metz, la justice se dote d'une arme supplémentaire pour lutter contre les propos, les comportements et les violences sexistes ou sexuelles. Des stages de sensibilisation pourront être proposés aux auteurs de ces infractions comme "une alternative à des poursuites". Dans le cadre d'une condamnation par le tribunal, ces stages pourront être également ordonnés.

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Des stages de prévention et de lutte

Ces stages "ont pour but de répondre à des types de comportements qui sont sexistes, discriminatoires, qui portent atteinte à l'égalité femme-homme comme le harcèlement sexuel, le harcèlement de rue ou les outrages sexistes. Des comportements qui sont injurieux et qui portent préjudices aux victimes", explique Yves Badorc, le procureur de Metz.

Ces stages de deux jours, six heures par jour, sont déjà mis en place dans la juridiction de Thionville. "Le but de ces stages visent à responsabiliser les auteurs. Très souvent, ils n'ont pas conscience de la portée de leurs agissements. On est sur une banalisation parce que la personne ne se rend pas compte que son comportement peut être une infraction pénale et qu'il y a un véritable préjudice sur la personne", poursuit Yves Badorc.

Ces préjudices peuvent être d'ordre physique ou psychologique. "ça peut être une perte d'estime de soi, des traces ou des marques physiques, et pour le côté psychologique, des troubles du comportement allant jusqu'à la dépression", explique Sophie Maurice Pluchon, directrice générale de l'AAESEMO.

Un accompagnement dans la durée

"A Thionville, on est victime de notre succès entre guillemets, le retour que l'on ce sont des auteurs arrivent avec beaucoup d'appréhension mais ils en ressortent satisfaits de ces stages-là car ils ont pris conscience de ce qu'ils ont fait", poursuit Sophie Maurice Pluchon.

Une trentaine de personnes ont déjà assisté à ces stages. "Ils lui permettent également de se positionner dans la situation de la victime lorsqu'elle reçoit ces insultes par exemple. Et en fonction de son ressenti, de son comportement, on va pouvoir apporter à l'auteur une réponse adaptée et dans la durée", détaille Laurence Decker-Leclere, la représentante de l'association.

Ces stages coûtent 200 euros. Ils sont à la charge de ceux qui commettent ces infractions.

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