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"Covid de la vache" en Franche-Comté : les éleveurs soumis à des restrictions pour éviter les contaminations

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Les éleveurs francs-comtois sont en alerte, depuis que deux cas de maladie hémorragique épizootique, dit "Covid de la vache", ont été détectés en Suisse. Depuis ce mardi 17 octobre, des restrictions sont instaurées dans un périmètre de 150 kilomètres, avec des contraintes pour les éleveurs.

Après la découverte de deux cas de "Covid de la vache" en Suisse, une zone réglementée est mise en place en Franche-Comté. (Image d'illustration) Après la découverte de deux cas de "Covid de la vache" en Suisse, une zone réglementée est mise en place en Franche-Comté. (Image d'illustration)
Après la découverte de deux cas de "Covid de la vache" en Suisse, une zone réglementée est mise en place en Franche-Comté. (Image d'illustration) © Radio France - Anne Fauvarque

Pas de risque de transmission à l'homme, mais la maladie hémorragique épizootique (MHE), appelée aussi "Covid de la vache" inquiète les éleveurs de Franche-Comté. Depuis la découverte de deux cas en Suisse, un périmètre de 150 kilomètres a été instauré, ce mardi 17 octobre, pour éviter l'importation du virus.

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Les éleveurs du Doubs, de la Haute-Saône et du Jura sont donc contraints par des mesures sanitaires. Comme l'indique un communiqué de la préfecture de la Haute-Saône, "la sortie des animaux sensibles au virus de la MHE (bovins, ovins, caprins ou cervidés d’élevage) est conditionnée au respect des mesures suivantes : désinsectisation des moyens de transport, désinsectisation des animaux depuis au moins 14 jours, dépistage virologique de la MHE par analyse PCR à partir du 15e jour avec résultat négatif".

"Encore des ennuis"

Tout ça n'est pas sans conséquences pour Philippe Auger, responsable de la commission bovine de la FDSEA 70, et éleveur à Brussey en Haute-Saône : "Ça fait retarder les ventes de trois semaines, le temps que le vétérinaire vienne, qu'il fasse les prises de sang, qu'on ait les résultats, et qu'on désinfecte les animaux 15 jours avant le départ..." D'après lui, cette attente alors que les animaux sont bons à vendre, "perturbe le commerce, alors que les éleveurs n'ont pas besoin d'avoir encore des ennuis".

Il s'inquiète et souhaite que les collectivités compensent les pertes financières : "C'est la saison où l'on vend beaucoup d'animaux : c'est là qu'on fait notre chiffre d'affaires." En additionnant le surcoût alimentaire des animaux conservés plus longtemps sur l'exploitation ainsi que le coût des mesures sanitaires, Philippe Auger estime déjà à plusieurs milliers d'euros le manque à gagner à cause de la MHE.

Difficile d'exporter

Pas de conséquences cependant, sur le déplacement des animaux à l'intérieur de la zone sanitaire ou pour les conduire directement à l'abattoir. Mais les mouvements en France vers les zones indemnes, ainsi que celles vers des pays autorisés, seront soumises à une prise de sang réalisée par un vétérinaire. Les exportations vers l'étranger sont fermées, hormis certains pays qui se sont mis d'accord et notamment l'Espagne et l'Italie.

Le problème se cristallise autour des exportations vers le Maghreb, et plus particulièrement l'Algérie. Des milliers de génisses, futures jeunes vaches, devaient y être exportées, mais tout a été bloqué juste avant leur départ à cause de la MHE. Les exportateurs, en Franche-Comté comme ailleurs, sont donc coincés avec des animaux déjà achetés, qu'ils n'arrivent pas à vendre. En attendant que la situation se résolve, les sociétés d'exportations doivent prendre en charge la subsistance des bêtes et perdent beaucoup d'argent.

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