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Covid-19 : "On dirait quelqu’un qui a 80 ans" témoigne un Altiligérien après quatre mois d’hospitalisation

Hervé Monchalin, habitant d’Araules (Haute-Loire), a été hospitalisé à Saint-Étienne à cause du Covid le 22 octobre. Il n’en est sorti que mi-février. Souffrant de Covid long et en particulier de difficultés respiratoires, il est loin d’en avoir fini avec toutes les séquelles du coronavirus.

Hervé Monchalin, ouvrier en plasturgie résidant à Araules en Haute-Loire, souffre toujours de difficultés respiratoires après plus de 4 mois en hospitalisations à cause de la Covid-19. Hervé Monchalin, ouvrier en plasturgie résidant à Araules en Haute-Loire, souffre toujours de difficultés respiratoires après plus de 4 mois en hospitalisations à cause de la Covid-19.
Hervé Monchalin, ouvrier en plasturgie résidant à Araules en Haute-Loire, souffre toujours de difficultés respiratoires après plus de 4 mois en hospitalisations à cause de la Covid-19. © Radio France - Julien Gonzalez

L'Assemblée nationale a adopté ce mercredi 17 février une résolution concernant les formes graves et longues du coronavirus. Un texte pour demander au gouvernement de renforcer la prise en charge de ces complications dont les symptômes persistent parfois pendant des mois : c'est le Covid long. Des symptômes comme des troubles musculaires ou encore de l'essoufflement dont souffre Hervé Monchalin. 

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Cet ouvrier en plasturgie, résidant à Araules (Haute-Loire), a vécu presque quatre mois de calvaire. Hospitalisé fin octobre avec des poumons très dégradés à l'Hôpital Privé de la Loire, il a d'abord passé un mois sous oxygène avant de passer par l'Hôpital Nord de Saint-Étienne puis le service de rééducation à Bellevue. Un tunnel où il a même rencontré des complications et même de la dialyse. Arrivé chez lui depuis une semaine, son corps reste très affaibli.

"J'ai perdu 13 à 14 kilos dont beaucoup de muscles !"

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"J'ai perdu 13 à 14 kilos dont beaucoup de muscles ! Quand je me suis réveillé mi-décembre, je n'avais que la tête qui bougeait : je ne pouvais bouger ni les bras ni les jambes. Je suis content de pouvoir refaire un peu quelques gestes quotidiens, rallumer le feu, m'occuper de mes poules. Au kiné, il me fait porter des charges mais il va falloir un temps d'adaptation." Et que ce soit en rééducation à l’hôpital ou chez le kinésithérapeute, il rencontre aussi beaucoup de difficultés à respirer. 

"Je suis essoufflé au moindre effort"

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"Je suis essoufflé au moindre effort. Dès qu'on me fait monter trois étages, je désature assez vite, après j'ai besoin d'un temps de repos. Je me sens essoufflé en me promenant, même les gestes du quotidien. Dès fois, je me dis, on dirait quelqu'un qui a 80 ans." Un souffle comme s'il avait 80 ans alors qu'il n'a que 47 ans. Lui qui dit avoir vu "la mort en face" se dit aujourd'hui rescapé. Il a complètement changé son regard sur la maladie. 

"Malheureusement, j'ai peur que ce soit un handicap après à vie"

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"Avant d'attraper le Covid, j'étais comme tout le monde : je l'ai eu pris à la légère, j'ai eu rigolé dessus. Mais maintenant, non : malheureusement, j'ai peur que ce soit un handicap après à vie." Reste à savoir quelle vie mener après : il faut dire que depuis 20 ans, Hervé Monchalin fait un métier très physique, avec des horaires en 3/8. Alors forcément, difficile de dire quand il pourra reprendre et même si son état lui permettra de reprendre.

"J'espère qu'on pourra trouver un arrangement avec mon entreprise pour qu'ils m'aménagent un poste : on n'a qu'une vie et je veux essayer de m'économiser au maximum."

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"Je suis en arrêt maladie là pendant un mois. Les renouvellements seront faits par mon médecin traitant. Ce serait bien que ce soit reconnu comme maladie professionnelle. J'espère pouvoir reprendre le boulot plus tard mais pas dans les mois à venir, je me sens trop faible. J'étais beaucoup au garnissage dans mon travail, c'est-à-dire qu'on levait des sacs de 25 kilos et on alimentait les machines avec. À l'hôpital, ils m'ont parlé d'une reprise peut-être en septembre, ils m'ont parlé d'un mi-temps thérapeutique, je ne sais pas encore. Je n'ai pas envie de changer de travail, j'espère qu'on pourra trouver un arrangement avec mon entreprise pour qu'ils m'aménagent un poste. Je ne me sens pas capable de faire ce que je faisais avant. On n'a qu'une vie et je veux essayer de m'économiser au maximum." 

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