Passer au contenu
Publicité

Coronavirus : un test salivaire "made in Montpellier" mis sur le marché

Par

L'étude clinique pour un test salivaire de dépistage rapide du Covid-19, conçu à Montpellier, s'est avéré concluante. EasyCov doit être mis sur le marché le 15 juin.

 L'échantillon est plongé dans une sorte de bain-marie portatif (boitier blanc) pendant une heure environ  L'échantillon est plongé dans une sorte de bain-marie portatif (boitier blanc) pendant une heure environ
L'échantillon est plongé dans une sorte de bain-marie portatif (boitier blanc) pendant une heure environ © Maxppp - Bruno Vedel

L'étude clinique a été lancée le 11 avril au CHU de Montpellier. Il s'agit d'un tests salivaire de dépistage rapide du Covid-19 conçu par les scientifiques du laboratoire montpelliérain Sys2diag (CNRS/Alcen). Ses performances ont été jugées assez satisfaisantes pour décider de le mettre sur le marché le 15 juin.

Publicité

Ça y est, on a un test stable qui fonctionne. (Franck Molina, CNRS)

EasyCov est donc plus rapide et plus simple à réaliser que le test PCR nasopharyngé : pas besoin de laboratoire, ni d'équipements importants comme des robots Il suffit de prélever de la salive, l’un des principaux vecteurs du virus, et de placer la languette dans un petit tube fermé avec les réactifs avant de chauffer à 65°C pendant une heure environ dans une sorte de bain-marie portatif.

Le résultat se voit à l’œil nu : si le réactif passe du rose au jaune, le patient est infecté par le coronavirus.

Utile à l'entrée de sports ou des aéroports par exemple

"Ce n'est un auto-test, les gens ne vont pas le faire eux-mêmes. Il sera fait sous le contrôle et la prescription d'un médecin" indique Franck Molina qui dirige l'unité de recherche qui a mis au point EasyCov. "C'est un nouveau dispositif dans l'arsenal qui vient en complément des tests existants."

Indolore, le test salivaire tel qu'il a été conçu pourrait servir "à l'entrée d'endroits comme les aéroports, les ports ou pour être embarqués à bords de bâtiments militaires". Mais d’autres applications sont possibles, notamment l'hiver prochain, selon le Pr Reynes, chef du service des maladies infectieuses au CHU de Montpellier : "Faire la distinction par exemple entre une grippe et une infection à coronavirus. S'il y a une décision immédiate de précaution, de transition, de prise en charge ou de traitement- si on a un traitement disponible- c'est important d'avoir ce type de test".

Mieux que le test nasopharyngé pour un dépistage fréquent

Pour le moment, le test fabriqué en France n'est pas remboursé par la Sécurité sociale, mais "il coûtera 30 % à 40 % moins cher qu’un test PCR", annonce Thomas Hottier, biologiste à Labosud qui distribuera EasyCov.

L’étude clinique en double aveugle a porté sur 133 personnes et va se poursuivre jusqu’à atteindre 180 sujets testés en double aveugle (RT-PCR et EasyCov).

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined