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Caen : le groupe Orpéa organise des états généraux pour réfléchir à l'après

Cinq mois après les révélations du livre "Les Fossoyeurs" par le journaliste Victor Castanet, Orpéa ouvre la discussion avec personnels et résidents avec des états généraux. Une session était organisée à Caen.

Après le scandale, le groupe Orpéa veut ouvrir le débat et penser l'Ehpad du futur. Après le scandale, le groupe Orpéa veut ouvrir le débat et penser l'Ehpad du futur.
Après le scandale, le groupe Orpéa veut ouvrir le débat et penser l'Ehpad du futur. © AFP - LOIC VENANCE

Réunis dans une même pièce : direction, personnels, familles et résidents échangent à l'Ehpad Orpéa du quartier Beaulieu à Caen. Pas d'animosité mais de la franchise. Le positif comme le négatif sont évoqués. Brigitte Vérole a sa maman qui réside dans cet Ehpad et elle tenait à prendre part au débat : "Nos parents vivent ça et on le vivra, nous, un jour. Donc il faut aussi que les choses évoluent. Il y a beaucoup de choses positives dans ce qu'ils vivent là, mais il y a quand même beaucoup de choses négatives et ce n'est pas drôle de vieillir." 

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Si le principe des ces états généraux et de penser "l'Ehpad de demain", quand la question "Quelle serait la chose que vous changeriez ?" est posée, la réponse est souvent la même. 

Le manque de personnel au cœur de la discussion 

Familles et résident le disent : le personnel est très gentil avec eux, attentionné. Mais un problème revient dans la discussion : infirmiers et aides-soignants ne sont pas assez nombreux et changent trop souvent. Le constat de Paule Olivo, 99 ans et représentante des résidents, est sans appel : "Il faut davantage de personnel et du personnel formé." Des personnels qui se retrouvent donc débordés et abandonnent vite. Les aides-soignants et infirmières changent régulièrement. Dans l'assemblée, beaucoup notent que par conséquent, on ne connait pas toujours leur nom, leurs besoins ou leurs pathologies. 

C'est la vie sociale des résidents qui en pâti 

Des conditions de travail difficiles pour le personnel qui se répercutent sur les interactions sociales avec les résidents. Pour Brigitte Vérole, c'est pourtant la priorité. "Il faut qu'il y ait des gens qui prennent le temps d'entrer dans leur chambre, de s'asseoir à côté d'eux, de parler parce que ça vient pas tout seul," explique cette fille de résident, "et là, on sait bien qu'elles n'ont pas le temps et donc, ma mère dit bien "quand je n'ai pas ta visite, je ne parle pas."" 

Cette pénurie de personnel, c'est pour la directrice de l'établissement, Laëtitia Varin, le cœur du problème : "Les moyens, on les a. Après, c'est la main d'œuvre." Une main d'œuvre que les Ehpad n'arrivent pas à recruter. La crise du Covid en a découragé beaucoup et ces métiers du soin auprès des personnes âgées n'attirent plus. "À nous de donner envie de venir dans le monde de l'Ehpad," conclut la directrice, "c'est ça qui va pouvoir nous sauver." 

Le groupe Orpéa organise donc ces états généraux dans les 50 établissements de la société avec l'idée de réfléchir aux améliorations possibles dans le fonctionnement avec les résidents, les familles et les personnels. Orpéa devrait remettre un compte-rendu de ces échanges aux députés à l'automne. 

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