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À Rouen, un robot chirurgien fait des prouesses dans le milieu de la cardiologie

Le robot-chirurgien R-One, créé par l'entreprise rouennaise Robocath en 2009, a permis de réaliser cet été une angioplastie à plus de 2.800 km de distance sur un malade en Chine. Entretien avec son fondateur.

Pour la première fois , une angioplastie a plus de 2800 km de distance a été réalisée sur un patient en Chine. Pour la première fois , une angioplastie a plus de 2800 km de distance a été réalisée sur un patient en Chine.
Pour la première fois , une angioplastie a plus de 2800 km de distance a été réalisée sur un patient en Chine. © Radio France - Manon Lombart-Brunel

C'est une technologie qui pourrait bouleverser le traitement des maladies cardiovasculaires. L'entreprise rouennaise Robocath a mis au point un robot-chirurgien capable de réaliser des angioplasties sur des artères à distance. Pour la première fois, cette technologie a été utilisée sur un humain. L'opération a été réalisée en juillet dernier en Chine. Le patient et le chirurgien se trouvaient à plus de 2.800 km de distance. Le fondateur de Robocath, Philippe Bencteux, a répondu à nos questions pour Le Plus de France Bleu Normandie.

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Pouvez-vous d'abord nous expliquer concrètement comment s'est déroulée cette angioplastie, réalisée sur un humain, à plus de 2.800 km de distance ?

Philippe Bencteux : Concrètement, ça s'est bien passé. D'abord, on a soigné un patient depuis un centre expert, donc dans un hôpital périphérique, très à distance, un patient qui avait besoin de soins et d'une expertise. Et donc on a pu fournir ce niveau de soins grâce à un robot qui a été manipulé à distance depuis un centre expert.

Et à quoi ça sert votre technologie ? C'est juste un gadget ou cela a vraiment une importance cruciale pour les patients qui sont dans ce type de situation ?

C'est un enjeu de santé publique majeur puisqu'il s'agit de pouvoir offrir les meilleurs soins partout, sur l'ensemble des territoires, à des patients qui, aujourd'hui, n'ont pas accès à ces soins. Là, c'est l'angioplastie coronaire. Typiquement, ça peut aussi être l'AVC. On sait que chaque minute compte dans la prise en charge de l'AVC puisque chaque minute qui passe, vous perdez 2 millions de neurones. C'est donc un enjeu crucial. L'enjeu, c'est de pouvoir, dans un hôpital périphérique, prendre en charge le patient, lui faire le meilleur geste tout de suite et ne pas devoir le transférer dans un centre expert.

Car il n'y a pas de spécialistes dans tous les hôpitaux ?

Oui, c'est la problématique. En fait, on manque d'experts dans les hôpitaux périphériques. On n'a pas l'expertise pour pouvoir les prendre en charge. Mais ces expertises, elles existent dans les hôpitaux experts, c'est-à-dire typiquement les centres hospitaliers universitaires.

C'est la première fois que votre technologie est utilisée sur une aussi grande distance ?

Oui. Nous avions déjà réalisé une intervention sur un animal à 120 kilomètres de distance entre les villes normandes de Caen et de Rouen. Là, c'est une nouvelle étape qui est franchie puisque nous avons essayé le robot sur l'homme. Cette fois ci, il y a 2.800 kilomètres de distance, donc deux challenges réalisés à la fois.

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