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À l'hôpital privé Confluent à Nantes, on filtre les patients des Urgences par manque de moyens

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Depuis mercredi, les patients en brancard ne sont plus acceptés aux Urgences de l'hôpital privé Confluent à Nantes. Une mesure provisoire, prise en raison du manque de personnel soignant pour faire face à l'afflux important de malades.

L'entrée des Urgences de l'hôpital privé Confluent à Nantes. L'entrée des Urgences de l'hôpital privé Confluent à Nantes.
L'entrée des Urgences de l'hôpital privé Confluent à Nantes. © Radio France - Leïla Méchaouri

Malgré le recul des épidémies hivernales, les Urgences saturent. A l'hôpital privé Confluent à Nantes, depuis mercredi 11 janvier, on filtre les patients qui arrivent aux Urgences. La clinique n'accepte plus les patients lourds, sur un brancard. Ces derniers sont redirigés vers les Urgences du CHU de Nantes. Et ce, jusqu'à nouvel ordre. Jusqu'à ce que l'établissement soit moins sous tension.

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Une situation inédite

"On n'a jamais eu la nécessité de fermer des filières des Urgences, des filières allongées, depuis 18 ans, souligne le médecin urgentiste et président de la Commission médicale d'établissement, Benoît Burin. C'est la première fois qu'on est à ce niveau-là, mais c'est dans l'objectif de pouvoir rouvrir au fur et à mesure, en fonction de l'activité."

Ces dernières semaines, la grippe et le Covid notamment ont provoqué un très fort engorgement des Urgences. Une situation devenue intenable ces derniers jours à Confluent, des brancards s'entassant dans le service sans le personnel soignant nécessaire pour faire face. "Les Urgences saturent avec des équipes qui ont de plus en plus de difficultés à les prendre en charge, déplore le délégué CFDT de l'établissement, Nicolas Esseul. Les patients qui arrivent aux Urgences ont souvent un besoin, par rapport aux épidémies actuelles, d'une place en hospitalisation. Sauf qu'on n'est pas en capacité de les hospitaliser, faute de lits dans les étages."

Un manque de lits

Un exemple, à ce jour plus de 50 patients sont dans l'attente d'un lit de convalescence à Confluent. D'où l'effet d'entonnoir aux Urgences qui accroît encore la fatigue des équipes, "entraînant un taux d'arrêts de travail plus important que ce qu'on a jamais connu et nécessitant donc de réorganiser nos filières", poursuit dr Benoît Burin.

Il faut améliorer les conditions de travail des soignants en augmentant les effectifs, pointe la CFDT. Or, la clinique peine à recruter selon le syndicat. "Aujourd'hui, on est dans des prises en charge dégradées. C'est là la difficulté. Il faut améliorer les conditions de travail. Et si on veut pouvoir recruter, dans le contexte de pénurie de soignants qui existe sur le marché du travail, il faut une revalorisation financière", ajoute Nicolas Esseul.

Le Plan blanc déclenché

Le Plan blanc a été déclenché à l'hôpital privé Confluent. Dans les prochains jours, la moitié des opérations non urgentes qui nécessitent une hospitalisation seront déprogrammées. Cela ne concerne donc pas les opérations en ambulatoire, ni les interventions en cardiologie ou en cancérologie. La situation sera réévaluée quotidiennement dans l'optique de rouvrir complètement l'accès aux Urgences à tous les patients.

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