Violence des mineurs : les travaux d'intérêts éducatifs en vigueur "dès la rentrée" promet Gabriel Attal

En déplacement à Nice ce lundi matin au lycée du Parc impérial, établissement pilote d'une expérimentation pour élèves décrocheurs, le Premier ministre a annoncé qu'Éric Dupond-Moretti allait signer dès "la semaine prochaine" le texte pour permettre l'entrée en vigueur "dès la rentrée des vacances" de l'équivalent de la peine de travaux d'intérêt général pour les mineurs de moins de 16 ans : les travaux d'intérêts éducatifs.

Il s'agit du volet de "nouvelles sanctions" annoncées lors de son discours de politique générale de janvier, et qui répondent "à une forme de principe, un mantra : 'tu casses, tu répares, tu salis, tu nettoies, tu défies l'autorité, on t'apprends à la respecter'", a précisé Gabriel Attal.

Cette entrée en vigueur des travaux d'intérêts éducatifs est donc prévue le lundi 6 mai, à la rentrée des vacances de printemps qui concernent ces deux prochaines semaines la seule zone B.

Des "séjours de rupture" en internat

Ce lundi matin, le Premier ministre poursuivait donc à Nice son offensive contre la "violences des mineurs", illustrant le volet "prévention" par la visite d'un internat éducatif en expérimentation, quelques jours après un discours sur le sujet à Viry-Châtillon. Gabriel Attal a visité le lycée du Parc impérial, cadre d'une expérimentation pendant les vacances scolaires.

Il était accompagné d'Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, et de Sarah El Hairy, ministre déléguée chargée de l'Enfance, de la Jeunesse et des Familles. "On a autour de 50.000 places d'internat qui sont vides aujourd'hui en France, ce qui est fou quand on y pense, alors qu'on sait qu'il y a beaucoup de parents qui sont dépassés et qui pourraient (y) voir un intérêt", a-t-il déclaré. "À l'année, on va placer beaucoup plus de jeunes en internat pour éviter qu'ils dérivent, mais aussi pendant les vacances : des séjours de rupture comme celui-là, ça peut être une solution".

Après une cérémonie d'accueil, les ministres ont participé à un échange avec des adolescents participant à ce "stage de rupture", qui vise "à rappeler les valeurs de la République et à susciter aussi de l'espérance". Au programme de ces 19 jeunes âgés de 12 à 16 ans : réveil à 7h, journées sans téléphone, cours de soutien scolaire, mais aussi sorties culturelles au cinéma ou au théâtre et cours de sport.

Les adolescents, pour la plupart niçois, ont déclaré qu'ils étaient plutôt réticents à cette idée. Ce à quoi le Premier ministre leur a répondu : "Ce n'est pas militaire, il y a un cadre. C'est bien d'avoir un cadre et des repères. Et tant mieux si vous ne vouliez pas être là pour vos vacances, c'est plutôt bon signe."