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Rugby - Projet Aguilera : qui a le plus à perdre ? La ville de Biarritz ou Gavekal, le propriétaire du club ?

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Encore beaucoup d'interrogations autour du projet de réhabilitation du plateau d'Aguilera à Biarritz. La municipalité et le président du Biarritz Olympique Pays Basque se livrent une bataille de chiffres.En attendant, l'avenir du club semble incertain.

Le projet du plateau Aguilera va rester dans les cartons Le projet du plateau Aguilera va rester dans les cartons
Le projet du plateau Aguilera va rester dans les cartons © Radio France - Pichet-Samazuzu

La guerre des chiffres est lancée autour du projet de réhabilitation du plateau d'Aguilera à Biarritz. La municipalité a annoncé ce lundi 15 février qu'elle renonçait à le financer. L'édile de la ville, Maider Arosteguy, estime qu'il est trop onéreux et trop risqué. Elle demande au groupe Gavekal, l'actionnaire majoritaire du Biarritz Olympique Pays Basque (BOPB) et porteur de ce projet, de "sortir le chéquier" ou de revoir ses exigences à la baisse

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24 ou 42 millions en faveur du rugby professionnel ? 

Jean-Baptiste Adigé, le président du directoire du BOPB prend acte de cette décision. Toutefois, il conteste les chiffres avancés par la ville, qui estime le coût de la réhabilitation du plateau d'Aguilera à 58 millions d'euros, dont 42 millions consacrés au financement d'aménagements en faveur du rugby professionnel. Ce serait en réalité beaucoup moins, selon le club. L'enveloppe pour le rugby professionnel tournerait entre 24 millions et 30 millions d'euros.

Désaccord sur le projet immobilier du plateau d'Aguilera 

Au cœur du désaccord : le projet immobilier du plateau d'Aguilera qui représente entre 350 et 470 logements. Plus particulièrement, le fruit de la vente des terrains, propriété de la ville de Biarritz. Plus il y aura d'appartements, plus la municipalité touchera d'argent : les recettes sont estimées par les services de la ville de Biarritz entre 18 et 26 millions d'euros. "Pas un centime n'ira dans la partie rugby pro du dossier", précise Maider Arosteguy. Des recettes que le BOPB a lui budgété à plus de 30 millions d'euros et que Jean-Baptiste Aldigé propose de réinvestir en grande partie justement sur le volet rugby pro. 

Quel avenir pour le Biarritz Olympique ?

Dans ces conditions, l'avenir du Biarritz Olympique Pays Basque est incertain. C'est la Direction nationale d'aide et de contrôle de gestion (DNACG), le gendarme financier du rugby, qui aura le dernier mot l'été prochain. L'actionnaire majoritaire du BOPB a déboursé près de dix millions d'euros pour le club depuis son arrivée. Sa position est claire : il accepte d'investir à condition que le projet Aguilera avance. Fin du projet, pas d'argent. Ce qui marquerait la fin de l'histoire du BOPB version Gavekal. 

Aujourd'hui, une partie de poker menteur est engagée entre les deux parties, reste à savoir qui a le plus à perdre  : le groupe Gavekal s'il va au bout de sa logique, aura perdu dix millions d'euros. De son côté, la ville de Biarritz, elle, n'aura plus de club professionnel mais un stade à entretenir et un plateau Aguilera à aménager. 

Toutefois, une montée en fin de saison du BO en Top 14 pourrait éventuellement changer la donne du côté des actionnaires du club. Autre inconnue de l'équation : un plan B, un projet de reprise que Maider Arosteguy pourrait avoir dans ces cartons. 

Affaire à suivre... 

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