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Reza Salami explique pourquoi il a boudé après son élection

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Son absence a été plus que remarquée à la première session du Conseil départemental, il a notamment empêché Nathalie Sarrabezolles d'être élue au premier tour par ses pairs, en la privant de la majorité absolue. L'élu brestois Reza Salami s'explique.

Le long des Quai à Quimper, le Conseil général devient avec cette élection Conseil départemental.
Le long des Quai à Quimper, le Conseil général devient avec cette élection Conseil départemental. © Radio France

Fraîchement réélu sur le canton de Brest 2, Reza Salami n'est pas venu, ce jeudi 2 avril, à la première séance du Conseil départemental. Il n'avait pourtant fourni aucune explication, ni procuration. Une absence qui fait mauvais genre, puisqu'elle a bloqué l'élection de Nathalie Sarrabezolles au premier tour au poste de Présidente de l'assemblée départementale. La voix de l'élu brestois lui aurait évité de devoir attendre le troisième tour, à la majorité relative, pour être nommée à la tête du Finistère.

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"Une délégation inexistante, c'était mépriser les électeurs du centre-vlle de Brest" - Reza Salami

Un manquement que n'ont pas manqué de relever les deux autres candidats à la présidence - le chef de file de l'opposition Maël de Calan et le régionaliste Christian Troadec - qui se sont enquis, tout sourire, de la santé de Reza Salami, craignant "qu'il ne lui soit arrivé quelque chose" . Il s'avère que le Brestois allait très bien, si ce n'est une blessure d'amour propre, il était même dans les murs du Conseil départemental, mais il a décidé de boycotter la première séance de ce mandat.

Reza Salami n'a, en fait, pas supporter de ne pas se voir proposer la Vice-présidence qu'il souhaitait. Il explique : "j'ai eu Nathalie Sarrabezolles la veille au soir au téléphone, elle m'a proposé une délégation à l'enseignement supérieur, ce n'est même pas une compétence départementale. Dans le contexte actuel, étant donné que j'étais un sortant, donner une délégation quasiment inexistante, c'était non seulement mépriser les électeurs du centre-ville de Brest, mais aussi le combat qu'on a mené depuis mars 2008. "

" La déception est extrêmement forte" - Reza Salami

Une défense difficile à tenir quand on sait que sa binôme hérite elle d'un poste dans l'organisation départementale. Mais pour Reza Salami, son expérience au sein de Brest Métropole aurait du être valorisée. "On va avoir des discussions sur l'articulation nécessaire entre zones urbaines et zones rurales, quelqu'un qui est dans l’exécutif de Brest métropole avait une place pour exprimer sa façon de voir les choses" .

Quand on lui fait remarquer qu'il aurait pu refuser la délégation mais venir à la première session de son nouveau mandat, il refuse d'être qualifié d'enfant gâté, et affirme qu'il est très assidu à son poste.* "La déception est extrêmement forte, * dit-il*, je dois la franchise aux électeurs, et montrer que nous ne sommes pas soumis à des jeux d'appareil ou de couloir* " .

Il comprend cependant que sa décision apparaisse comme un "caprice", mais pour lui ce n'est pas ça : "les gens qui me connaissent savent que je suis attaché à des valeurs et des convictions, je voulais montrer qu'on ne pouvait pas insulter les électeurs qui ont porté leur choix sur notre binôme" .

"Une mise en scène de combats personnels pour obtenir des postes" - Le premier secrétaire fédéral du PS

Les relations futures s'annoncent donc plutôt tendues dans la majorité, le Premier secrétaire du PS dans le Finistère s'en prend d'ailleurs à lui dans un communiqué, Marc Coatanéa* "regrette profondément l’attitude solitaire de Reza Salami"* , qui a selon lui,* "écorné la belle image de la victoire de la gauche dans le Finistère"* .

Marc Coatanéa ajoute : "Ce type de comportement ne peut que conforter une partie de l’électorat qui considère le débat politique comme une mise en scène de combats personnels pour obtenir des postes"

Mais Reza Salami affirme qu'il continuera à donner son avis* "s'il trouve une délibération injuste"* , tout en réaffirmant qu'il se sent "appartenir à un groupe de la majorité départementale " .

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