Recensement 2024 à Briec : "Dans les petites communes, c'est un vrai enjeu"

La campagne de recensement 2024 commence ce jeudi en Bretagne. Dans les 232 communes de moins de 10.000 habitants qui sont concernées, l'enjeu est de taille. "La réflexion a commencé dès le mois de septembre", explique Patricia Jézéquel, la responsable du pôle citoyenneté à la mairie de Briec, au nord de Quimper.

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La commune est divisée en 14 districts, l'Insee préconisait 12 agents recenseurs, la ville souhaitait en trouver 10, elle en a finalement recruté neuf : "C'est effectivement assez compliqué de trouver des personnes intéressées par ces opérations", précise-t-elle.

Neuf agents recenseurs à Briec

Chaque agent aura à visiter entre 250 et 300 logements à partir de ce jeudi 18 janvier pour déposer les notices d'explication. Maxime en aura 370, car le Briécois de 24 ans en est à sa deuxième campagne : "La première fois, cela s'est très bien passé, le contact avec les gens, l'accueil, m'ont permis de m'ouvrir aux autres". Le jeune homme y voit aussi un moyen de relativiser et de mieux connaître sa commune : "On se rend compte de la diversité des situations".

Objectif 50% de réponses par Internet

Il s'apprête donc à arpenter son secteur, beaucoup plus campagnard que la première fois, avec une petite crainte toutefois : "Les chiens dans les fermes, mais j'ai pu les approcher lors de la tournée de reconnaissance, donc ça va".

Le volume des missions dépendra beaucoup de la manière dont les Briécois répondront : "On vise au moins 50% de réponse par Internet", explique Patricia Jézéquel. Il y a six ans, le taux de réponse numérique tournait autour de 40%. Un taux qui devrait augmenter avec la possibilité cette année de répondre sur smartphone et l'attrait des Français pour le numérique depuis la crise sanitaire.

Une photo précise de la commune pour orienter ses choix

Cette opération de recensement a une importance certaine pour les communes : "L'intérêt est d'avoir une vision très fine de la commune," explique le maire Thomas Ferrec. En effet, au-delà de l'impact sur les dotations de l'État, le recensement permet aux communes de mieux déterminer et calibrer les politiques publiques au niveau de la commune, mais aussi au niveau communautaire. Thomas Ferrec cite l'exemple des transports en commun : "On a constaté qu'on avait de plus en plus de gens à les utiliser, ce qui nous a permis, dans le cadre du travail que l'on a mené dernièrement avec l'agglomération sur le changement de délégataire pour les bus, de dire que l'on avait beaucoup plus de personnes à vouloir se déplacer en transports en commun".

L'élu cite aussi l'exemple du déploiement de la fibre optique, en cours à Briec : "Nous avons la main sur le déploiement dans tel ou tel secteur, donc ça nous permet de faire des choix, notamment quand on sait que l'on a une évolution de population avec davantage de gens dans les zones rurales".