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Présidentielle 2022 : le Bordelais Philippe Poutou (NPA) obtient 0,7% des voix, "on a pris cher"

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Pour sa troisième élection présidentielle, Philippe Poutou termine 11e du premier tour. "On espérait faire un peu mieux mais on a pris cher avec la pression du vote utile". Le candidat du NPA appelle ses sympathisants à ne pas donner "une voix" à l'extrême-droite lors du deuxième tour.

Philippe Poutou lors du premier tour de l'élection présidentielle 2022. Philippe Poutou lors du premier tour de l'élection présidentielle 2022.
Philippe Poutou lors du premier tour de l'élection présidentielle 2022. © Radio France - Jules Brelaz

"Oh mon dieu !" C’est l’une des premières réactions entendues à 20 heures dimanche soir au QG de campagne du Nouveau parti anticapitaliste lors de l’annonce des résultats du premier tour de la présidentielle. Le candidat Bordelais Philippe Poutou récole 0,78 % des voix, un résultat en-deçà de ses deux précédentes courses à l’Elysée (1,15% en 2012 ; 1,09% en 2017). "On est un peu déçus mais on savait qu’on n’allait pas voler haut avec la pression du vote utile."

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"On va pas faire les malins mais on a fait entendre les idées anticapitalistes" - Philippe Poutou

L'ancien machiniste de l'usine Ford de Blanquefort commence par "remercier les électeurs (…) qui ont porté leurs suffrages sur un ouvrier licencié qui leur ressemble". "On espérait un peu mieux mais on a pris cher. La pression du vote utile, on n’était pas taillés pour résister à ça"

Philippe Poutou entouré de militants du NPA lors de la soirée électorale au Zèbre à Paris le dimanche 10 avril.
Philippe Poutou entouré de militants du NPA lors de la soirée électorale au Zèbre à Paris le dimanche 10 avril. © Radio France - Jules Brelaz

Pas d'appel à voter Macron au deuxième tour

Comme en 2017, le candidat à la casquette n’a pas appelé, directement, au front républicain en vue du deuxième tour. "Dimanche 24 avril, notre consigne de vote est claire,  pas une voix ne doit aller à l'extrême-droite. Pour autant, nous ne donnerons pas de consigne de vote en faveur de Macron, car c'est un pompier pyromane dont les politiques sont une des causes de la montée du RN."

"Ni la peste, ni le choléra" - Victor Mendez, militant du NPA

"Au revoir"  - Philippe Poutou

Dans son discours d'une dizaine de minutes, Philippe Poutou est également revenu sur sa campagne, "les passages télé qui n’ont pas servi à rien", comme lorsqu'il interpelle "le fasciste de Zemmour sur France 2, c’était bien de lui dire deux trois mots comme ça. On a laissé des traces". Le chantre de l’antisystème a terminé sa prise de parole en paraphrasant Valéry Giscard d’Estaing d’un "au revoir", applaudi par la foule.

Un résultat "décevant" mais "sans surprise"

Pour vivre cette soirée électorale, le NPA avait donné rendez-vous au Zèbre, le "plus petit cabaret d’Europe", situé dans le quartier Belleville à Paris. La centaine de sympathisants a d’abord été "terrassée" à l’image d’Emmanuelle en découvrant à l’écran le duel Macron-Le Pen arrivé en tête. "C’est horrible", confie la militante marxiste aux cheveux poivre et sel. "Il y a des raisons de pleurer", ajoute son camarade Frédéric.

"Eminemment déprimant" – Tarik, un militant du NPA

"Oui ça fait mal mais ça ne m’étonne pas", ajoute Martia, une étudiante qui ne veut pas "chialer". "Mon père est ouvrier donc je suis contente qu’un ouvrier ait eu assez de cran pour se présenter"

La plupart des personnes interrogées assure ne pas être surprises par le score de Philippe Poutou arrivé avant-dernier des douze candidats. "C’était prévu", affirme Baptiste, un enseignant. "Rien de surprenant", pour Eloïse, une étudiante en sociologie. Zara, une sympathisante d’un soixantaine d’années, reconnaît toutefois qu’"évidemment, les résultats de ce soir ne sont pas brillants."

"Ça va péter"

"Emmanuel Macron président des patrons" ont scandé les sympathisants du NPA en reprenant un par un les différents slogans et chants des manifestations sociales. Loin de s’avouer vaincus, ils promettent "des explosions sociales" à venir. "Qu’importe le résultat du deuxième tour", comme le dit Philippe Poutou lui-même, la lutte se fera "dans la rue", dès le weekend prochain des 16 et 17 avril. 

"Il va falloir se battre" - Gaël, postier

"Il faudra descendre dans la rue, il faudra faire grève, ce sont les manifestations et les luttes dans les entreprises qui peuvent changer les choses, tout le reste, ça n’a pas une grande importance", explique Bernard, un vieux routier du parti. 

"Si on veut en finir avec 40 ans de politique antisociale, il va falloir se battre"

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