L'administration donne raison à un opposant LR à Nice, Estrosi sommé de transmettre ses notes de frais

Bernard Chaix, conseiller municipal niçois et vice-président du Conseil départemental, avait demandé il y a de cela près d'un an que les notes de frais Christian Estrosi soient rendues publiques, persuadé de nombreux excès de la part du maire de Nice dans sa gestion des dépenses municipales.

Sans retour de la mairie, il a fini par saisir la Cada, commission d'accès aux documents administratifs. L'autorité administrative vient de lui donner raison, selon des informations dévoilées par nos confrères du Figaro-Nice, et confirmées à France Bleu Azur.

Sa demande, enregistrée en juillet, a été traitée en octobre et il a reçu un avis "favorable". Dans le viseur des opposants au maire, "les bureaux parisiens", du maire, la "suppression de son véhicule de fonction avec chauffeur et gyrophare à Paris", la "fin d’une multitude de voyages dont l’utilité reste à démontrer" et la "réduction des dépenses dans les restaurants de luxe", comme Éric Ciotti le réclamait dans une lettre adressée aux médias en décembre 2022.

La gestion budgétaire du maire de Nice dans le viseur du camp ciottiste

"Si on avait un conseil à leur donner, c'est de respecter cet avis, de me transmettre les pièces le plus rapidement possible, pour pouvoir dire ce qu'il en est. Ce que nous souhaitons connaître, c'est la réalité des dépenses diverses et variées, les déplacements, les restaurants. Je suis un niçois, je participe au budget de fonctionnement à Nice, il me parait tout à fait normal de pouvoir accéder à ce type de documents", indique Bernard Chaix à France Bleu Azur.

S'il ne reçoit pas les documents, il promet de saisir le tribunal administratif, ce qui pourrait causer des soucis judiciaires au maire, et arranger Eric Ciotti dans sa quête du siège de maire pour 2026, selon le Figaro, à qui Christian Estrosi n'a pas souhaité répondre.

En février de l'année dernière, la maire de Paris Anne Hidalgo avait vécu une expérience parallèle : sommée par un journaliste néerlandais de lui fournir ses notes de frais pour l'année 2017 pendant quatre ans, la maire socialiste de Paris, qui avait refusé, et s'était pourvue devant le Conseil d'État, avait fini par transmettre ses notes de frais. La condition pour transmettre ce type de documents restant que "cela ne mette pas en cause la vie privée de l'élu".