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Législatives 2022 : dans le Loiret, la droite n'échappera pas à la division

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Malgré l'échec de la présidentielle et la menace du RN, la droite n'échappera pas à la division dans au moins 2 circonscriptions du Loiret : celle de Pithiviers et celle de Montargis, où les candidats LR auront la concurrence de candidats dissidents.

Maxime Buizard, candidat officiellement investi par les LR, et son rival Thierry Barjonet, candidat dissident ex-LR dans la 5ème circonscription du Loiret Maxime Buizard, candidat officiellement investi par les LR, et son rival Thierry Barjonet, candidat dissident ex-LR dans la 5ème circonscription du Loiret
Maxime Buizard, candidat officiellement investi par les LR, et son rival Thierry Barjonet, candidat dissident ex-LR dans la 5ème circonscription du Loiret © Radio France - François Guéroult

La droite a désormais sa ligne de conduite pour les élections législatives de juin prochain : ni Macron, ni Le Pen ! Le conseil stratégique du parti Les Républicains a réaffirmé cette stratégie d'indépendance, que devront respecter tous les candidats investis. Cela a le mérite de la clarté, mais pour autant le parti n'échappera pas à la division, notamment dans le Loiret.

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Thierry Barjonet conteste Maxime Buizard

Dans la 5ème circonscription (Fleury-Pithiviers), le maire de Boynes Thierry Barjonet a ainsi officialisé hier soir sa candidature. Ancien cadre chez les LR, vice-président de la communauté de communes du Pithiverais, il ne digère pas que Maxime Buizard, l'actuel suppléant de la députée sortante Marianne Dubois ait été choisi sans aucune concertation en octobre dernier. "Le parti LR n'a plus qu'une richesse : ses élus locaux, argumente Thierry Barjonet. Comment justifier qu'on investisse un candidat qui a perdu aux municipales de Pithiviers il y a 2 ans ? Cela me paraît important, d'abord de convaincre dans sa ville ou dans son village, avant de prétendre élargir à la circonscription... Face à ce déni de démocratie, je serai le candidat du territoire, du concret, les mains dans le cambouis." 

Une décision que déplore Maxime Buizard, qui invoque au passage une autre légitimité - celle, justement, d'avoir été le suppléant de la députée sortante. "Ma candidature s'inscrit dans la continuité de la mandature et de l'action de Marianne Dubois, c'est pourquoi elle a accepté d'être à son tour ma suppléante, explique-t-il. Je pense que nous étions en mesure de rassembler tous les électeurs de la droite républicaine et indépendante : le message qu'envoie le maire de Boynes n'est pas le bon, je le regrette. Après, ce seront aux électeurs de désigner qui est le plus compétent et le plus crédible."

Thierry Barjonet a pris sa décision dès octobre, et le fait que Marine Le Pen ait avoisiné les 50% dimanche dernier dans cette circonscription plutôt rurale n'y change rien : "Si elle avait fait un score plus important, je me serais interrogé, indique-t-il. Mais en réalité, son score, comme celui d'Emmanuel Macron d'ailleurs, relève plus du rejet que de l'adhésion. Il faut donc se battre pour défendre nos idées et imaginer une autre façon de travailler pour les Français et pour le territoire."

Philippe Moreau contre Ariel Lévy

Même cas de figure dans la 4ème circonscription (Montargis). Là, c'est Ariel Lévy, qui a été investi par les LR : il inaugure son local de campagne ce mercredi. Conseiller départemental du Loiret depuis juin dernier, après avoir été auparavant élu à la mairie du XVIème arrondissement de Paris, Ariel Lévy subit de la part de ses détracteurs le reproche d'être "parachuté".

C'est ce qui explique la colère de Philippe Moreau, le maire de Nogent-sur-Vernisson qui a claqué la porte des LR lui aussi dès l'annonce des investitures l'automne dernier. Philippe Moreau avait notamment été candidat sur la liste LR aux européennes de mai 2019 (à la 69ème place) ; il se lance donc à présent dans la bataille des législatives, contre Ariel Lévy : 

Là aussi, le très haut score de Marine Le Pen dans la circonscription (52% au second tour de la présidentielle) ne le dissuade pas de se présenter. "Bien sûr que je maintiens ma candidature, réagit Philippe Moreau. C'est une candidature de territoire, et non pas d'appareil." Une attitude que juge irresponsable Jean-Pierre Door, le député sortant LR qui ne se représente pas : "Notre famille politique ne peut passer que par un trou de souris entre le RN et la majorité présidentielle, souligne-t-il. J'espère qu'Ariel Lévy et Philippe Moreau trouveront une solution d'ici le dépôt des candidatures, sinon il y en aura un qui portera la responsabilité de l'échec." Les candidatures doivent être déposées à la préfecture entre le 16 mai et le 20 mai.

La division de la droite n'est pas à exclure non plus dans la 3ème circonscription (Sologne-Gien) : le député LR Claude de Ganay, qui brigue un nouveau mandat, pourrait avoir sur sa route Jean-Luc Riglet, le maire UDI de Sully-sur-Loire, qui n'a toutefois pas encore pris sa décision. La situation semble en revanche plus sereine sur les 3 circonscriptions orléanaises, qui sont aussi les plus difficiles pour la droite puisqu'actuellement détenues par la majorité présidentielle. Thierry Cousin (UDI) a été investi dans la 1ère circonscription (Orléans-Sud), François Lagarde (LR) dans la 2ème (Orléans Ouest) et Chrystel de Filippi dans la 6ème (Orléans-Est).

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