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LR et législatives dans la 2e circonscription du Loiret : cherche candidat, désespérément !

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Entre surprise et colère, les Républicains vont devoir trouver un remplaçant pour les législatives à François Lagarde, qui a décidé de jeter l'éponge dans la 2e circonscription du Loiret. Et les éventuels candidats ne se bousculent pas.

"On a tous été pris de cout par la décision de François Lagarde" confie-t-on chez les LR du Loiret "On a tous été pris de cout par la décision de François Lagarde" confie-t-on chez les LR du Loiret
"On a tous été pris de cout par la décision de François Lagarde" confie-t-on chez les LR du Loiret © Radio France - François Guéroult

"On a tous été pris de court" : la surprise a été totale dimanche soir chez les militants les Républicains du Loiret après l'annonce de François Lagarde - le candidat investi dès l'automne pour les législatives dans la 2e circonscription du Loiret Orléans-Ouest a décidé de se retirer en raison de divergences politiques avec la ligne du parti à qui il reproche de ne pas être suffisamment en opposition à Emmanuel Macron. Or la droite fondait beaucoup d'espoirs sur cette 2e circonscription, actuellement détenue par Caroline Janvier (LREM).

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La politique, ce n'est pas faire demi-tour quand le vent est contraire - Eric Doligé, président d'honneur des LR dans le Loiret

A la surprise s'ajoute aussi chez certains, ce lundi, un sentiment de colère. Ainsi, Eric Doligé, député de cette circonscription pendant 15 ans (de 1988 à 2002), et actuellement président d'honneur des LR dans le Loiret, ne mâche pas ses mots : "On s'était organisé très tôt, et notre candidat nous lâche au dernier moment, fulmine-t-il. En politique, la première qualité, c'est le courage. Et le courage, c'est aller jusqu'au bout et non pas faire demi-tour quand le vent est un peu contraire."

François Lagarde avait commencé sa campagne et distribuait même des cartes postales à son effigie
François Lagarde avait commencé sa campagne et distribuait même des cartes postales à son effigie © Radio France - François Guéroult

Eric Doligé se dit malgré tout optimiste pour la suite : "Je connais par cœur cette circonscription, et elle est vraiment à notre portée, assure-t-il. C'est une circonscription assez rurale, et la ruralité a été maltraitée par Emmanuel Macron ; par ailleurs, la candidate LREM n'a rien d'exceptionnel. On va trouver une solution de remplacement, et cette solution sera probablement meilleure puisque ce demi-tour effectué par notre candidat montre qu'il n'était pas tout à fait au niveau ni tout à fait prêt à mener ce combat, qui est tout de même un combat compliqué."

Les vocations se font rares

Reste à trouver la perle rare. Et ce ne sera pas si facile. Ainsi, Alain Touchard, le maire d'Ormes, décline poliment l'invitation : "Merci de me poser la question, mais c'est non, s'amuse-t-il. Je pensais que François Lagarde avait les capacités de remplir cette mission, il a fait un autre choix, bon... Maintenant, j'ignore ce qu'il va se passer, mais je peux vous dire qu'Alain Touchard ne sera pas dans la course."

Interrogés par France Bleu Orléans, d'autres élus locaux confient qu'ils ne sont pas a priori intéressés par une candidature aux législatives : c'est ce que nous ont dit, par exemple, le LR Pascal Tebibel, vice-président d'Orléans métropole (et candidat malheureux il y a cinq ans), l'UDI Florent Montillot, premier adjoint à Orléans (et qui habite la circonscription), ou encore Aurore Caro, conseillère régionale et adjointe à Meung-sur-Loire, présentée comme l'un des nouveaux talents de la droite locale.

Serge Grouard en première ligne

De là à imaginer que Serge Grouard, ancien député de cette circonscription (de 2002 à 2017), battu de peu il y a cinq ans (49% des voix) y retourne ? Compliqué, car le maire d'Orléans avait clairement fermé la porte à cette hypothèse l'an passé : "C'est tout vu, affirmait-il sur France Bleu Orléans le 19 mars 2021, il y a le non-cumul des mandats, cela signifierait que j'abandonne le mandat de maire pour redevenir député ? Il n'en est pas question !"

Mais qu'il le veuille ou non, Serge Grouard, qui est aussi président de la fédération des LR dans le Loiret, sera quand même en première ligne pour trouver une solution. "Vu la lourdeur du dossier, c'est à lui de s'exprimer" répète-t-on d'ailleurs en interne. D'autant que c'est lui qui avait poussé la candidature de François Lagarde. Et parce que le temps presse : les candidatures pour les législatives doivent être déposées en préfecture entre le 16 mai et le 20 mai.

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