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La commission d'enquête parlementaire sur l'A69 polluée par les accusations de conflit d'intérêts

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La commission d'enquête parlementaire sur l'autoroute A69 entre Toulouse et Castres poursuit ses auditions. Mais elle est polluée par les accusations de conflit d'intérêts visant son président, Jean Terlier.

Le chantier de l'A69 avance. Le chantier de l'A69 avance.
Le chantier de l'A69 avance. © Radio France - Sandrine Morin

Encore deux grosses journées d'auditions pour la commission d'enquête parlementaire autour de l'A69 ce mercredi 20 mars et jeudi 21 mars. Deux journées durant lesquelles doivent être entendus notamment Nyls de Pracontal, président de la commission espèces et communautés biologiques du Conseil national de la protection de la nature ou encore les maires de Villeneuve-les-Lavaur, de Saint-Germain-des-Prés et de Puylaurens, sur les usines d'enrobés.

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Deux journées qui pourraient aussi être houleuses, notamment autour du statut du président de cette commission, Jean Terlier. Depuis des semaines, le député du Tarn Renaissance est décrié à ce poste, notamment parce qu’il est "pro" A69, mais aussi parce que son épouse travaille pour le groupe Pierre Fabre.

Pas de conflits d’intérêts

Et depuis la fin de la semaine dernière, les choses se sont accélérées, notamment depuis que la direction du groupe Pierre Fabre a révélé être en partie actionnaire de l’A69 via Tarn Sud Développement, une société impliquée dans le financement de l’infrastructure. Les opposants parlent de conflit d’intérêts réel. Jean Terlier a demandé son avis complémentaire au déontologue de l’Assemblée nationale, qui doit donner sa réponse avant la fin de semaine.

Mais pour Jean Terlier, il n’y a pas de raison d’avoir des doutes ou de trouver que sa position pose problème. "Non, non, je ne pense pas. Je n ai pas demandé si le compagnon de Madame Arrighi travaillait pour une entreprise qui a manifesté son opposition à l'autoroute A69 en sous-entendant que ça la disqualifiait pour être rapporteur de la commission d'enquête. On ne peut pas tout mélanger.

Mon épouse est fière de travailler pour cette entreprise tarnaise depuis plus de 20 ans. Le fait que cette entreprise soit aujourd'hui en soutien de ce chantier de l'autoroute A69, avec une participation minoritaire au sein du concessionnaire, ça ne change strictement rien. J'ai mon indépendance et ça n'est pas constitutif d'un moindre conflit d'intérêts. Il n'y a pas d'enrichissement personnel, ni pour mon épouse, ni pour moi. Le déontologue de l'Assemblée nationale a rendu son avis. Alors maintenant, dont acte."

Avis complémentaire du déontologue

Mais pour Christine Arrighi, rapporteur de cette commission (qui décide notamment des auditions et qui fera le rapport avant l’été) cette décision est incompréhensible et Jean Terlier devra en assumer les conséquences. "En ce qui me concerne, j'aurais fait un pas de côté et j'aurais dit que je ne souhaitais pas présider cette commission.

Après, et à partir du moment où il n'a pas fait ce pas de côté, et à partir du moment où le groupe Renaissance a approuvé le fait qu'il soit président de cette commission, il faut qu'il en assume les conséquences. Et il faudra qu'il assume ensuite les conséquences de toutes les révélations qui seront faites dans le cadre de la commission d'enquête."

Un avis complémentaire du déontologue a été demandé après les révélations sur la participation de Pierre Fabre en tant qu’actionnaire de l’autoroute. Il est attendu pour la fin de semaine. Le député Jean Terlier promet enfin qu'il déposera plainte en diffamation contre ceux qui reparleraient de conflit d’intérêts.

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