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Élections européennes : le PRG, "la gauche qui ne veut pas de la Nupes", lance sa campagne à Toulouse

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Le président du Parti radical de gauche, Guillaume Lacroix, est à Toulouse pour lancer sa campagne européenne avec un meeting ce samedi 20 avril. Le PRG s'est allié avec le parti occitan, les régionalistes de R&PS et le mouvement Volt.

Guillaume Lacroix, patron du PRG. Guillaume Lacroix, patron du PRG.
Guillaume Lacroix, patron du PRG. © Radio France - Bénédicte Dupont

À sept semaines du scrutin, Guillaume Lacroix, le président du Parti radical de gauche (PRG) tiendra son meeting de lancement de campagne des européennes ce samedi 20 avril à 14h30 au centre des congrès Diagora de Labège. Les 81 noms de la liste seront dévoilés ainsi que les éléments du programme. La liste s'appelle "Europe Territoires Écologie". Solide allié en Occitanie de la présidente socialiste Carole Delga, le PRG a choisi de faire bande à part aux élections européennes. À ses côtés, le parti occitan, les régionalistes de Régions et Peuples Solidaires et le mouvement Volt.

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France Bleu Occitanie : Vous avez choisi Toulouse pour annoncer votre liste aux européennes. Pourquoi ?

Guillaume Lacroix : L'Occitanie est une terre historique dans laquelle le PRG compte de très nombreux élus. Je viens surtout à Labège où il y a un an, je suis venu annoncer lors du congrès du parti que nous aurions une liste européenne.

L'héritage radical-socialiste est important dans la région mais comment expliquer aux jeunes générations ce qu'est le PRG ?

Le PRG, c'est la gauche qui n'a pas voulu aller dans la Nupes. Nous sommes des femmes, des hommes de gauche, clairement républicains qui n'acceptent pas le projet de LFI.  Nous sommes ce seul parti de gauche qui dit à Samara qu'elle a le droit de s'habiller comme elle veut (NDLR la collégienne de 14 ans passée à tabac à Montpellier récemment, sa mère évoque des menaces liées aux choix vestimentaires de sa fille, l'avocat d'une suspecte nie l'aspect religieux). Nous sommes le seul parti de gauche qui dit aujourd'hui que la laïcité, ça se conjugue à toutes les religions. Dans notre pays on peut être contre le racisme, contre l'antisémitisme, mais aussi contre l'extrémisme et contre le fanatisme. Et finalement, on est la dernière maison à gauche, fidèle à sa tradition, qui ose parler de ces sujets là tranquillement, sereinement mais fermement.

Carole Delga n'a pas voulu de la Nupes non plus. Pourquoi ne pas soutenir comme elle, ou rejoindre, la liste du Parti socialiste et de Place Publique ?

Certains socialistes partagent nos convictions, pas le Parti socialiste. Je considère qu'aujourd'hui cette élection européenne est présentée comme un derby, un derby entre la rive gauche parisienne de Raphaël Glucksmann et la rive droite de Madame Hayer. Finalement, il y a deux candidats de la France qui va bien, qui sont en train de se disputer la garde de cette France qui va bien, er qui se demande si ça va être la garde partagée ou le garde alternée. Ce n'est pas mon combat. Moi, mon combat, c'est l'extrême droite. Il faut aller voir la France qui doute, et qui est parfois en colère. Avec les régionalistes, les fédéralistes de Volt, des sociaux-démocrates réformateurs, les eurosceptiques du Mouvement des citoyens, nous sommes la gauche qui parle du réel.

Quels sont les deux ou trois principaux intérêts que vous souhaitez défendre à l'échelle européenne ?

Notre première proposition, c'est un Airbus du médicament. Ici en Occitanie, on sait que quand on tord les règles du marché commun, on arrive à construire des avions, des fusées et à être compétitifs. Ce qui est incroyable, c'est qu'on ne sache pas le faire pour du Doliprane et de l'Amoxicilline. Quand on voit que le laboratoire Biogaran va peut être être vendu, c'est peut être le moment de parler d'abord de ça avant de faire de grandes leçons de morale sur l'Europe.

Je pense aussi à une Europe de la défense, pas une armée européenne, parce qu'on ne saurait pas à qui la confier, parce qu'on n'a pas de diplomatie. Il faut une défense coordonnée où l'Europe se paye sa défense. La France débourse 50 milliards d'euros, il est  temps que l'Europe contribue à la défense que nous apportons. Nous sommes aussi les seuls à dire que si on veut un grand continent de paix, il ne faut pas s'empêcher d'avoir une Europe à deux vitesses. On peut avoir une première zone sans glyphosate, une première zone avec une harmonisation fiscale des entreprises. Il faut accepter que nous ayons un grand continent dans lequel on s'occupe des grands sujets mais qu'on ait aussi un cœur beaucoup plus actif, plus agile pour prouver que l'Europe nous protège. Aujourd'hui, les gens qui ne veulent pas voter pour les listes eurobéates, euronaïves, c'est parce qu'ils ont l'impression que l'Europe ne les protège pas. Nous leur disons que l'Europe peut les protéger, si on arrête de tout considérer comme étant un monolithe qui se tétanise lui-même.

Vous annoncez ce samedi à Labège les noms des 81 colistiers, y a t-il des personnalités occitanes ?

Nous avons voulu rajeunir les cadres avec de nombreuses femmes comme Alizée Mosdier de Haute-Garonne (conseillère d'opposition à Mirepoix-sur-Tarn) ou Lucie Fournel du Tarn-et-Garonne qui préside la Convention des Jeunes avec Bernard Cazeneuve. On retrouve aussi des candidats des Hautes-Pyrénées, du Gard, de l'Hérault".

Le PRG est incarné en Occitanie par des figures comme l'homme de presse et ancien ministre Jean-Michel Baylet, le maire de Labège (Haute-Garonne) Laurent Chérubin, la sénatrice des Hautes-Pyrénées Maryse Carrère ou encore le maire de Gruissan (Aude) et vice-président de la Région Didier Codorniou.

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