Européennes: les enseignements du scrutin dans les Pyrénées-Orientales

Dans les Pyrénées-Orientales, plus d’un électeur sur trois a voté Front National. Avec 35,2% des voix, la liste menée par Louis Aliot, candidat malheureux à la mairie de Perpignan, rassemble deux fois plus de bulletins que celle de l’UMP (17,7%) et trois fois plus que la liste socialiste (12,3%). France Bleu Roussillon tire les grands enseignements du scrutin dans les Pyrénées-Orientales

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1 – Le FN à un niveau historique

Louis Aliot surfe sur la vague des municipales. Celui qui a fait trembler le maire sortant de Perpignan en mars dernier  prend cette fois-ci sa revanche. A perpignan, sa liste récolte 35,9% des voix, très loin devant l’UMP (18,8%) et le PS (11,3%).

Le Front National, qui n’avait récolté que 10% des voix lors des européennes de 2009 dans le département, flirte avec la majorité absolue dans plusieurs communes de la Plaine du Roussillon. Saint-hyppolite : 46,99%. Pia : 46,81 %. Saint-Laurent-de-la-Salanque :  46,58 %. Baho : 44,39%. Corneilla-del-Vercol : 44,38%. Le Barcarès : 44,14 %. Trouillas : 43,26 %. Espira-de-l'agly : 42,82 %. Claira : 42,54%. Villelongue-de-la-Salanque : 42,41 %. Saint-Féliu-d'avall : 40,98 %. Saint-Cyprien: 40,87 %

2 – L’UMP, le grand perdant

Lors des européennes de 2009, l’UMP était arrivé largement en tête (28%) dans les Pyrénées-Orientales. En 2014, il s’effondre à 17,7%. La perpignanaise Maïté Sanchez-Schmitt, eurodéputée sortante, n’est pas réélue . Elle était en troisième position sur la liste UMP dans le Sud-ouest, seuls les deux premiers ont été élus.Maïté Sanchez Schmitt évoque une injustice : « 5 ans de travail pour être balayée en l’espace d’une soirée par un parti qui brille par son absence au Parlement de Strasbourg ».

3 – Le PS toujours aussi bas, les Verts dégringolent

Avec seulement 12,32% des voix, le parti socialiste touche le fond. C’est encore moins que les 14,55% récoltés en 2009. A Perpignan, la liste menée par Virginie Rozière fait encore pire, avec seulement 11,31%

Alliés traditionnels des socialistes, les Verts subissent aussi les contrecoups de l’impopularité du gouvernement, même s’ils n’en font plus partie.En 2009, le parti écologiste avait réalisé l’exploit de terminer deuxième dans les Pyrénées-Orientales (15,25%). Cette fois-ci, il retombe sous la barre des 10%.