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Emmanuel Macron donne aux partenaires sociaux jusqu'à fin 2023 pour créer un "pacte de la vie au travail"

Par
  • France Bleu

Le président de la République a proposé un nouveau projet et un nouveau calendrier aux partenaires sociaux : il leur donne jusqu'à fin 2023 pour "bâtir" le "pacte de la vie au travail". Au lendemain de son allocution ce mardi, Emmanuel Macron a aussi évoqué la réforme des lycées professionnels.

Emmanuel Macron s'est entretenu mardi 18 avril avec les syndicats patronaux, l'intersyndicale ayant refusé l'invitation du président de la République. Emmanuel Macron s'est entretenu mardi 18 avril avec les syndicats patronaux, l'intersyndicale ayant refusé l'invitation du président de la République.
Emmanuel Macron s'est entretenu mardi 18 avril avec les syndicats patronaux, l'intersyndicale ayant refusé l'invitation du président de la République. © AFP - Lewis Joly / POOL

Au lendemain de son intervention télévisée qui a réuni plus de 15 millions de Français devant leur poste, Emmanuel Macron a reçu mardi 18 avril le Medef, la Confédération des PME (CPME) et l'Union des entreprises de proximité (U2P). L'intersyndicale toujours opposée à la réforme des retraites avait refusé l'invitation. Devant les organisations patronales, le chef de l'État a annoncé qu'il donnait aux partenaires sociaux jusqu'à fin 2023 pour bâtir un pacte de la vie au travail.

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C'est grâce à ce pacte qu'Emmanuel Macron espère tourner la page de la réforme des retraites, une loi qu'il a promulguée dans la nuit de vendredi à samedi après validation du Conseil constitutionnel.

Le Medef attend que l'intersyndical prenne part aux discussions

Mais sur le perron de l'Élysée, les représentants des organisations patronales ont dit que le dialogue social ne pouvait pas avancer sans les organisations syndicales. Le patron du Medef Geoffroy Roux de Bézieux attend "évidemment que les syndicats reviennent" pour discuter de l'emploi des seniors, "des transitions professionnelles" ainsi que "les parcours en entreprises".

La veille, après l'allocution du président de la République, Geoffroy Roux de Bézieux avait prévenu que le dialogue social prendrait plus de temps que le calendrier des 100 jours fixé par Emmanuel Macron. Ce dernier lui a répondu ce mardi matin en réunion qu'il ne voulait justement pas "donner le sentiment de brusquer".

Le président de la CPME François Asselin a pour sa part évoqué une possible réunion avec les syndicats dans la semaine d'après le 8 mai, en ajoutant les partenaires sociaux devaient négocier sur "l'usure professionnelle".

Pas de "limite" ni "tabou"

Concernant les grands absents de cette réunion, l'intersyndicale composée notamment de la CGT et la CFDT, "la porte est ouverte évidemment", a répété le chef de l'État, "mon souhait, c'est qu'on puisse enclencher la discussion aujourd'hui", a poursuivi Emmanuel Macron, ou bien même "après le 1er-Mai" afin de voir "les organisations syndicales qui le souhaitent rentrer dans la définition" d'un "agenda social".

L'objectif du président de la République est de lancer une négociation "sans limite, sans tabous" et élaborer notamment un "pacte de la vie au travail". "Comment mieux vivre de son travail, comment mieux vivre au travail, comment mieux préparer les fins de carrières et les reconversions", toutes ces problématiques ont été proposées par Emmanuel Macron devant les organisations patronales.

Le chef de l'État a aussi parlé "rémunération" en particulier dans les branches "qui sont sous le niveau du Smic légal". Il souhaite aussi que soit débattu "la question de l'usure professionnelle", "les conditions de travail", ou encore la lutte "contre le temps partiel subi qui crée les travailleurs pauvres".

Depuis des mois, Emmanuel Macron répète lors de ses prises de parole publiques que le problème de la réforme des retraites n'est pas la réforme en elle-même, mais les conditions de travail en France.

La réforme des lycées professionnels

À propos des lycées professionnels, il y aura un projet de loi, présentée "cet été", a promis Emmanuel Macron qui veut accélérer cette réforme. "On souhaite pouvoir engager" le dialogue "avec l'ensemble des partenaires sociaux et des collectivités territoriales concernés", a déclaré le chef de l'État devant les organisations patronales.

Lundi soir, lors de son allocution, Emmanuel Macron a dit vouloir "engager la réforme du lycée professionnel pour que le plus grand nombre (des) adolescents et (des) jeunes accèdent soit à des formations vraiment qualifiantes, soit à l'emploi." Cette réforme, qui devrait donc se concrétiser par un projet de loi dans quelques mois, était l'une des promesses de campagne du candidat Macron en 2022.

En novembre dernier, de nombreuses grèves avaient été organisées contre ce projet de réforme. La plupart des enseignants dénonçaient une baisse programmée des heures d'enseignement général au profit des stages.

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