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Baisses d'impôts, emploi, aides pour l'Ukraine : ce qu'il faut retenir de l'interview d'Emmanuel Macron

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  • France Bleu

Dans le journal de 20H de TF1 ce lundi soir, Emmanuel Macron a annoncé des baisses d'impôts de "deux milliards d'euros" d'ici à la fin du quinquennat pour "les classes moyennes", évoqué les négociations de l'agroalimentaire pour pallier l'inflation et annoncé la formation de pilotes ukrainiens.

Emmanuel Macron a annoncé la formation de pilotes ukrainiens pour mener la contre-offensive contre la Russie. Emmanuel Macron a annoncé la formation de pilotes ukrainiens pour mener la contre-offensive contre la Russie.
Emmanuel Macron a annoncé la formation de pilotes ukrainiens pour mener la contre-offensive contre la Russie. © Maxppp - Vanessa MEYER

Baisse des impôts pour les classes moyennes, réouverture des négociations avec les grands groupes agroalimentaires, formation de pilotes ukrainiens, voici ce qu'il faut retenir de l'interview d'Emmanuel Macron ce lundi soir dans le journal de 20 heures de TF1.

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Baisse des impôts pour les classes moyennes

C'est l'une des annonces les plus marquantes de la soirée : le président veut "concentrer" deux milliards de baisses d'impôts sur "les classes moyennes" d'ici à 2027. Sans donner de calendrier précis, il a promis d'aider ceux "qui ont du mal à boucler la fin du mois", quand "la trajectoire budgétaire le permettra dans ce quinquennat". Dimanche dans un entretien au journal L'Opinion, Emmanuel Macron avait évoqué les Français qui gagnent entre 1.500 et 2.500 euros par mois,  "ceux qui sont trop riches pour être aidés et pas assez riches pour bien vivre".

Le chef de l'État n'a pas précisé les mesures envisagées. "J'ai demandé au gouvernement d'y travailler, mais je ne veux pas ici fermer des portes, parce qu'il peut y avoir des choses intelligentes à faire sur une partie des charges que vous payez, des cotisations que vous payez quand vous êtes salarié. Donc c'est ce qui va permettre à des gens qui travaillent, qui sont classes moyennes, d'avoir en quelque sorte un reste à vivre plus important pour eux", a-t-il souligné.

L'inflation "absorbée" d'ici à l'automne

Emmanuel Macron a dit espérer que l'inflation sur les produits alimentaires soit "absorbée (...) d'ici à l'automne", en visant à ce qu'il n'y ait "pas de marges exceptionnelles" faites par la grande distribution ou les industriels dans ce contexte. Sans citer de noms, il a pointé ceux qui ont "vite répercuté la hausse, moins vite la baisse" sur les prix.

Alors que l'inflation dans les rayons des supermarchés a encore été mesurée à près de 15% sur un an en avril, Emmanuel Macron a affirmé vouloir "remettre un peu tout le monde autour de la table pour essayer de baisser certains prix pour accompagner nos compatriotes", indiquant aussi que le trimestre anti-inflation pourra être prolongé "si c'est nécessaire" au-delà du 15 juin. Durant cette opération, qui court depuis le 15 mars, les supermarchés s'engagent à vendre une sélection de produits au "prix le plus bas possible".

Valoriser le travail

"Ce qui est clair, c'est on doit mieux gagner sa vie quand on travaille", a martelé le chef de l'État, soulignant qu'il y avait encore "7% de taux de chômage" en France. Pour cela, Emmanuel Macron appelle à la "responsabilité" des "entreprises", "pour rester attractif et garder les talents".

Le locataire de l'Élysée, soulignant qu'il y avait encore "7% de taux de chômage" en France, souhaite aussi investir dans la formation "des chômeurs et en particulier sur le chômage de longue durée" et résoudre certains freins de retour à l'emploi, comme "trouver un logement", le "transport" ou "trouver une solution" de garde d'enfant à des prix raisonnables.

Le président a aussi tenu à faire le service après-vente des mesures mises en place pendant ses mandats : "Le Smic a augmenté et la France est le pays d'Europe où le salaire minimum est l'un des plus élevés. On l'a augmenté de 10%", a souligné Emmanuel Macron, évoquant la prime d'activité ou la défiscalisation de la "prime Macron", dont le plafond a été troplé. "Le gouvernement a facilité les choses en défiscalisant", a-t-il fait valoir.

Emmanuel Macron vante des investissements record

"Pour la 4e année consécutive, la France est le pays le plus attractif d'Europe", s'est félicité le chef de l'État, alors que la sixième édition de "Choose France", qui a réuni ce lundi plus de 200 patrons étrangers au château de Versailles, a permis d'annoncer 28 projets à capitaux étrangers pour un total de 13 milliards d'euros, avec à la clé 8.000 emplois directs.

"Le pays avance" malgré la contestation de la réforme des retraites, a assuré Emmanuel Macron. "Il y a eu une opposition dans la rue mais qui s'est faite dans le calme et il y a eu des violences (...) et des gens qui ne veulent pas de solutions. Mais ce n'est pas ça la France, ça ne dit pas tout du pays et le pays avance et le pays continue à créer", a souligné le chef de l'État.

Sur la réforme des retraites, "tout le monde s'est débiné"

Interrogé sur la contestation contre la réforme des retraites encore vive, et globalement sur la méthode employée, le chef de l'État a récusé toute forme de "mépris" à l'égard des Français. "Ça ne fait plaisir à personne de travailler plus", a-t-il répété, "assumant" une réforme "nécessaire" pour "équilibrer notre système de retraite pour nos enfants". "On ne va pas baisser les pensions. On ne va pas augmenter les cotisations, on ne va pas laisser filer le déficit", a-t-il argumenté.

"Cette réforme, je l'assume. Comme elle est impopulaire, tout le monde s'est débiné. Personne n'a voulu prendre ses responsabilités", a-t-il justifié*.* "Vous pensez que c'est bon pour ma pomme de faire ce qu'on fait sur les retraites, de porter des textes difficiles, de subir et d'accepter l'impopularité qui va avec ?"

Sur l'adjectif "méprisant" qu'une majorité de Français lui accolerait, selon une récente enquête d'opinion Elabe, le président a "récusé" ce terme. "Quand on a du mépris, on s'en fiche. Le vrai mépris, c'est de mentir aux gens".

Former des pilotes ukrainiens

La France va commencer à former des pilotes ukrainiens, a annoncé ce lundi soir Emmanuel Macron, au lendemain d'une rencontre avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky à Paris. "Nous avons ouvert la porte pour former des pilotes", a-t-il annoncé, indiquant que ces formations pouvaient "commencer dès maintenant" mais que la France n'entendait pas pour le moment fournir des avions de chasse à l'Ukraine.

La France va également livrer d'autres matériels, dont des missiles avec une portée permettant à l'Ukraine de mener sa contre-offensive, a ajouté Emmanuel Macron.

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