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Élections, Gaza, Marseille : ce qu’il faut retenir de l’entretien d’Emmanuel Macron à la presse ce dimanche

Par
  • France Bleu

Les journaux La Provence et La Tribune ont publié ce dimanche un entretien du chef de l'État. Emmanuel Macron aborde plusieurs thèmes : élections européennes, municipales à Marseille ou blocages d'universités en soutien au peuple palestinien. Voici ce qu'il faut retenir de son interview.

Emmanuel Macron a accordé un entretien aux journaux La Provence et La Tribune Dimanche (photographie d'illustration). Emmanuel Macron a accordé un entretien aux journaux La Provence et La Tribune Dimanche (photographie d'illustration).
Emmanuel Macron a accordé un entretien aux journaux La Provence et La Tribune Dimanche (photographie d'illustration). © AFP - Geoffroy VAN DER HASSELT

Emmanuel Macron s'est exprimé dans la presse ce dimanche 5 mai, alors qu'il fêtera mardi sept années de mandat présidentiel. Le chef de l'État a accordé un entretien aux journaux La Provence et La Tribune. Plusieurs thèmes sont abordés dans cette longue interview : élections européennes, municipales à Marseille ou encore blocages d'universités en France par des étudiants soutenant le peuple palestinien et exigeant la fin de la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza suite aux attaques du Hamas. Voici ce qu'il faut retenir de l'interview du chef de l'État.

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Condamnation des blocages dans les universités

Alors que la mobilisation des étudiants pour la cause palestinienne concernait encore plusieurs campus de sciences politiques et certaines universités françaises vendredi, le président de la République condamne "avec la plus grande fermeté" les actions de blocages. "Je comprends très bien que ce qui se passe aujourd'hui en particulier à Gaza bouleverse - la France appelle d'ailleurs à un cessez-le-feu immédiat - mais empêcher le débat n'a jamais aidé à la résolution d'un conflit", explique Emmanuel Macron.

Le président de la République est "favorable" à l'évacuation par les forces de l'ordre des universités bloquées "à la demande des établissements".

Pas candidat aux municipales à Marseille

Interrogé sur la rumeur d'une candidature aux élections municipales à Marseille en 2026, même en position non éligible, Emmanuel Macron a exclu cette possibilité. "Certains ont peut-être regardé cette possibilité, mais je ne serai pas candidat - à quoi que ce soit, répond le président de la République. C'est une ville pour laquelle j'ai une immense affection, qui a un potentiel extraordinaire, qui peut apporter encore plus au pays, par sa vitalité. Il faut qu'on aide Marseille."

En septembre 2021, lors d'une visite à Marseille, Emmanuel Macron avait annoncé des investissements massifs de l'État, cinq milliards d'euros, pour aider la deuxième ville de France à rattraprer ses retards, notamment dans les écoles, les transports et la lutte contre le mal-logement. "Maintenant, à Marseille, il faut que les choses aillent beaucoup plus vite, que tous les acteurs améliorent l'esprit de collaboration, qui n'est pas suffisant", tacle le président de la République qui souhaite que les compétences soient "clarifiées" entre la Ville et la Métropole.

Élections européennes : Gabriel Attal doit s’engager "au maximum dans la campagne"

Alors que le scrutin des élections européennes se déroulera le 9 juin, Emmanuel Macron souhaite que le Premier ministre Gabriel Attal "s'engage au maximum dans la campagne en faisant des débats, des meetings, en allant sur le terrain. C'est ce que je lui ai demandé, comme aussi à l'ensemble du gouvernement".

Cette invitation intervient à un peu plus d'un mois du scrutin, alors que la tête de liste de la majorité présidentielle, Valérie Hayer, est à la peine dans les sondages, talonnée par le candidat PS-Place publique Raphaël Glucksmann, le président du RN Jordan Bardella faisant la course en tête. Jordan Bardella est crédité de 32% des intentions de vote dans le sondage Elabe pour La Tribune Dimanche et BFMTV, loin devant Mme Hayer (16,5%) et Raphaël Glucksmann (12%).

Le RN demande une dissolution s'il gagne les élections européennes. "C'est l'élection des députés européens. La conclusion sera donc d'abord européenne", évacue le chef de l'État. "Ce qui m'importe, c'est qu'on ait un agenda européen le plus ambitieux possible parce que nous en avons besoin", dit-il en promettant de "(s')impliquer".

Le Rassemblement national : "Ils sont perclus d'incohérences"

Interrogé sur les raisons pour lesquelles le RN était à un si haut niveau dans les sondages à un mois du scrutin des élections européennes, Emmanuel Macron répond que c'est "parce qu'il ne gouverne pas et qu'il ne dit rien", qu'il "s'adapte à l'esprit du moment et aux sondages", ne prononçant par exemple "plus un mot" sur la sortie de l'euro. "Ils sont perclus d'incohérences. Ils changent de visage en permanence. Un jour le Frexit. Un autre le maintien dans l'Union."

"Agréger les colères, ce n'est jamais proposer un programme ou dessiner un avenir" conclut Emmanuel Macron.

Proportionnelle : ce "serait bon pour la démocratie"

Alors que le camp présidentiel est divisé sur ce sujet, Emmanuel Macron se dit prêt à introduire "une part de proportionnelle" aux élections législatives, comme il l'avait promis en 2017. "Si une majorité se dégage pour introduire une part de proportionnelle, oui. C'est l'engagement que j'ai pris. Je pense que ce serait bon pour la démocratie".

Lors de la campagne 2022, le chef de l'État avait même ouvert la porte à une proportionnelle intégrale, avec un nombre de sièges proportionnel au total des suffrages obtenus.

"J'aurais voulu faire la réforme des retraites par points"

Emmanuel Macron fait aussi part de certains regrets après sept ans au pouvoir. "J'aurais voulu faire la réforme des retraites par points promise pour le premier quinquennat. La crise des gilets jaunes puis le Covid nous en ont empêché".

Le président de la République assure qu'elle était "plus difficile à mener que celle qu'on a faite l'an passé (le report de l'âge légal à 64 ans) car elle refondait plus fondamentalement le système. Je pense que c'est un élément qui aurait changé en profondeur les choses".

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