Cinq raisons (au moins...) de s'intéresser aux municipales en Alsace
Le sort de Strasbourg, en dépit des sondages, n'est pas joué, ni celui de Mulhouse, qui pourrait bien repasser à gauche. Sans oublier Gilbert Meyer à Colmar, en passe de rempiler grâce à son coup de frein au référendum du 7 avril... En cinq points, le politologue Richard Kleinschmager nous donne sa vision des municipales 2014 en Alsace.
1/ Le Front National, "la grande inconnue"
En 2008, le FN ne présentait deux listes dans la région, cette fois-ci il pourrait bien dépasser la dizaine. Le rassemblement Bleu Marine semble plus facile à vendre. Même si initialement, le parti de Marine Le Pen ambitionnait une vingtaine de listes.
La difficulté à trouver des candidats, que ce soit pour conduire la bataille ou à inscrire sur les liste a fait le reste. Par exemple, il n'y aura pas de liste à Colmar.
Si aucune grosse ville ne devrait tomber dans l'escarcelle du FN en Alsace, le parti d'extrême droite pourrait bien jouer les troubles-fête en provoquant des tringulaires, voire des quadrangulaires.
2/ Strasbourg : Roland Ries n'a pas encore gagné
Un candidat responsable sais bien qu'une élection se joue dans les urnes, pas dans les bureaux des instituts de sonsages.
Si aujourd'hui l'UMP Fabienne Keller semble avoir du retard sur le socialiste Roland Ries le Front national et son candidat Jean-Luc Schaffhauser, ex-centriste, leader strasbourgeois du rassemblement Bleu Marine pourrait bien venir changer la donne.
Sans oublier les Verts d'Alain Jund, qui decideront le soir du premier tour s'ils décident ou non à repartir dans l'équipe de Roland Ries.
3/ Colmar : Gilbert Meyer va-t-il surfer sur le "non" du référendum ?
En 2008, **Gilbert Meyer ** a retrouvé le fauteuil de maire qu'il occupe depuis 1995 avec moins de 150 voix d'avance. Cette fois, il a face à lui un nouveau dissident de droite, Bertrand Burger, mais il concerve l'investiture parisienne de l'UMP.
A gauche, la socialiste Victorine Valentin va tâcher de profiter de la division, mais Colmar n'a plus vu de maire de gauche depuis la dernière guerre...
4/ Mulhouse : Jean Rottner le maire sortant qui n'a jamais été élu
Si le contexte national, la faible cote du président de la République et de son gouvernement peut avoir une véritable influance, c'est bien à Mulhouse. Le socialiste Pierre Freyburger semble avoir une fenêtre qui s'ouvre.
Jean Rottner a pour lui un bilan qu'il entend défendre, dans une ville qui a plutôt une tradition de gauche
5/ L'Alsace des campagnes et celle des villes
La seule région de droite de métropole ne risque pas de voir débarquer une vague rose avant longtemps. Pour autant, le "Hollande Bashing" ne semble pas menacer outre mesure les fidèles bastions du PS que l'on retrouve dans les grand centres urbains.
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