Arbres, routes, énergie : au cœur du SIG, ce service qui révolutionne la cartographie du territoire à Quimper
C'est un service essentiel pour l'agglomération quimpéroise. Le système d'information géographique collecte des tonnes de données et construit des outils cartographiques très utiles aux communes dans tous les domaines : environnement, aménagement, réseaux routiers, etc.
Ils ont compté tous les arbres et arbustes de Quimper, ils savent déterminer au kilomètre près la longueur des routes communales d'Ergué-Gabéric, ils recensent et mettent à jour les nids de poule sur le réseau routier quimpérois et ont construit des cartes précises des pelouses de Briec-sur-l'Odet. Voilà une petite partie de l'immense travail de collecte de données et de mise en forme (via des cartes et des applications) que fournit le système d'information géographique de Quimper Bretagne Occidentale.
Une carte pour recenser le potentiel d'énergies renouvelables
Leur boulot, si l'on simplifie, c'est de transformer des tableaux Excel hyper complexes en cartes super complètes et super lisibles. "On peut avoir des demandes qui tournent autour de l'urbanisme ou des réseaux, de la voirie, des énergies renouvelables, etc", explique Jérôme Miguet le responsable du Service d'information géographique (SIG). "On récupère de la donnée, on la met en forme avec des applications qui vont permettre de visualiser et de traiter ces données."
Ce qui a permis par exemple récemment de créer un cadastre solaire, de déterminer tous les toits de l'agglo susceptibles d'accueillir des panneaux solaires photovoltaïques ou thermiques : "On a contracté avec une société qui est passée avec un avion et qui a fait en gros une levée du territoire en 3D. Ils ont extrait les toitures et les pentes de toits. En fonction de la surface et de l'orientation des toits et en prenant en compte aussi les arbres qui pourraient cacher ces mêmes toits, on a repéré les toits qui sont plus susceptibles de recevoir des panneaux solaires."
La longueur des routes communales n'est pas anodine
Une carte solaire que l'on retrouve dans le bureau du maire de Briec. Thomas Férec est un grand défenseur des missions du SIG : "On s'est rendu compte que les gens sont extrêmement intéressés par le solaire, mais on a eu aussi beaucoup de retours sur du démarchage un peu sauvage. Des gens se faisaient avoir. Cet outil permet une information indépendante et certifiée."
Thomas Férec cite un autre exemple où le SIG l'a bien aidé. Le calcul de la dotation de l'État prend notamment en compte le nombre de kilomètres de routes communales : "Pendant des années, à Briec, nous déclarions 100 km, comme nos voisins. C'était un genre de tradition. J'ai demandé au SIG de calculer précisément et nous sommes à 170 km de routes communales, ce qui n'est pas négligeable dans le calcul de la DGF."
Le cadastre solaire de l'agglomération quimpéroise va être intégré dans une cartographie plus grande précisant le potentiel de toutes les énergies renouvelables sur l'agglomération : solaire, éolien, géothermie, réseaux de chaleur. Une carte demandée par le gouvernement pour accélérer la production d'énergies renouvelables : "On peut imaginer que le gouvernement s'appuiera sur ces cartes pour mieux flécher les financements, en mettant en place des subventions là où c'est nécessaire et en les retirant là où ça ne l'est pas", explique Thomas Férec.
Recenser les arbres et les nids de poule
Le Système d'information géographique de QBO permet aussi un recensement quasi exhaustif des arbres et arbustes de Quimper. Une myriade de points sur la carte avec des informations sur le type d'arbre, son état et parfois une photo. À terme, on pourra ainsi déterminer précisément le pourcentage d'arbres mis à bas par la tempête Ciaran.
Le service a aussi mis au point une application, le "Waze du nid de poule" pour les recenser sur le réseau routier quimpérois afin d'intervenir plus rapidement et de voir là où ils se créent plus facilement : "On a un patrouilleur qui passe sur toutes les routes avec son véhicule, quand il voit un nid de poule ou une bordure déplacée ou d'autres choses qui peuvent être dangereuses, l'inscrit sur une tablette. C'est du temps réel."
C'est aussi au SIG que l'on doit la cartographie du risque d'inondation à Quimper ou celle de la collecte de déchets sur l'agglomération.
Les exemples sont encore nombreux : le SIG a permis aussi d'optimiser la tonte et l'entretien des pelouses à Briec en cartographiant précisément toutes les parcelles. Il y a aussi des projets de modélisation 3D de l'agglo, ce qui permettrait de gagner un temps fou lors de travaux : "Au lieu de passer une journée à faire des relevés topographiques classiques, on pourrait faire le même travail en une heure". L'utilisation des drones permettrait également d'optimiser beaucoup d'outils, mais il faudrait pour cela former les personnels.
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