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Affaire Bygmalion : Jean-François Copé accepte un congrès anticipé de l'UMP et ne se représentera pas

- Mis à jour le
Par
  • France Bleu

L'UMP a réuni son bureau politique, ce mardi matin, pour faire le clair sur l'affaire des fausses factures Bygmalion. Alors que la plupart des cadres du parti demandent le départ de Jean-François Copé, celui-ci a déclaré qu'il organiserait un nouveau congrès en octobre prochain, et qu'il ne se représentera pas à la présidence du parti.

Le siège de l'UMP, à Paris
Le siège de l'UMP, à Paris © Maxppp

Jean-François Copé sera-t-il toujours le président de l'UMP à la fin de cette journée ? Personne ne peut encore le prédire. L'ancien ministre du Budget a annoncé ce mardi matin la tenue, en octobre prochain, d'un congrès exceptionnel du parti à l'occasion duquel un nouveau président serait élu. Il ne sera pas candidat à sa propre succession , a-t-il assuré. En revanche pour l'heure, il n'a pas évoqué une potentielle démission.

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Le Bureau politique de l'UMP est réuni ce mardi matin, depuis 8h30, au siège parisien du parti . Jean-François Copé doit prendre la parole, suivi par François Fillon, pour tenter de dénouer l'affaire Bygmalion, dans laquelle l'UMP est empêtrée depuis plusieurs semaines, et qui connaît son point d'orgue depuis hier lundi.

Pas de procédure de destitution

Après une journée de perquisitions au siège de l'UMP lundi, que va-t-il se passer, ce mardi matin, dans les locaux de l'UMP ? Dès l'ouverture du bureau, François Fillon a donné le ton, en interpellant Jean-François Copé : "Ta responsabilité est de te mettre en réserve " du parti , lui a-t-il dit. Pour certains, l'atmosphère s'annonce tendue, guerrière même, comme le confie un copéiste, rapporte un journaliste de *Libération * :

Lundi soir, invité sur France 2, l'ancien secrétaire général de l'UMP Patrick Devedjian a demandé la "démission collective" de toute l'équipe dirigeante de l'UMP. "Nous sommes à un tel niveau de décomposition, à un tel désastre de notre famille politique, que je pense qu'il est urgent d'avoir une direction interimaire et collective qui, au moins, pourra faire la vérité des choses ", a-t-il expliqué.

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"Je ne peux pas te croire"

"Copé continue à tirer tout le monde vers le bas, il est sur un toboggan qu'il ne peut plus remonter ", a confié un important élu régional. Nathalie Kosciusko-Morizet, élue UMP au Conseil de Paris, demande un congrès extraordinaire "pour interroger les militants sur une alliance avec le centre ". Le Congrès ordinaire ne devrait pas avoir lieu avant novembre 2015.

Mais même si de nombreux cadres du parti souhaitent désormais la mise en place d'une direction transitoire, rien ne peut obliger, statutairement, Jean-François Copé à démissionner . Il n'existe pas de procédure de destitution du président, à l'UMP, a confié un ancien ministre.

L'affaire Bygmalion, c'est d'abord une affaire de favoritisme, Jean-François Copé étant soupçonné – selon des informations révélées en février dernier – d'avoir permis à une société, Bygmalion, fondée par deux de ses anciens collaborateurs, de surfacturer des prestations à l'UMP . Lundi soir, c'était devenu, selon l'avocat de Bygmalion, "l'affaire des comptes de campagne de Sarkozy" . Jérôme Lavrilleux, ex-directeur de cabinet de Jean-François Copé, a reconnu lundi soir que des meetings de Sarkozy en 2012 avaient effectivement été indûment facturés, mais assure que le président de l'UMP n'était pas au courant.

> A LIRE AUSSI : les déclarations contradictoires lundi sur l'affaire Bygmalion

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