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"Nous continuerons à exposer chaque année une crèche" à Beaucaire, assure le maire, Julien Sanchez

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Comme tous les ans depuis 2014, Julien Sanchez, maire RN de Beaucaire (Gard), a inauguré une crèche à l'intérieur même de la mairie. Malgré plusieurs condamnations dans le passé, l'élu ne compte pas revenir sur sa décision.

Julien Sanchez, maire RN de Baucaire Julien Sanchez, maire RN de Baucaire
Julien Sanchez, maire RN de Baucaire © Maxppp - Sebastian Kunigkeit/dpa/picture-alliance

Il persiste et signe. Cette année encore, Beaucaire a sa crèche, à l'intérieur même de l'hôtel de ville. Elle a été inaugurée mardi par le maire, Julien Sanchez. L'élu était l'invité de France Bleu Gard-Lozère ce mercredi matin.

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Exposition culturelle ou scène religieuse ?

Cette crèche est installée tous les ans depuis 2014, déclenchant des actions en justice. La dernière condamnation date de l'hiver 2022. "On a toujours présenté cette crèche comme une exposition, insiste Julien Sanchez. Il y a justement des panneaux explicatifs qui reprennent les traditions de Noël en Provence, les treize desserts par exemple. C'est une exposition artistique, culturelle et festive, on estime qu'on est dans le cadre de la loi"

En effet, en ce qui concerne l'installation de crèches dans les mairies, la loi est assez trouble. Le Conseil d'Etat juge la pratique légale si "elle présente un caractère culturel, artistique ou festif". En revanche, disposer une crèche en mairie est interdit si cela exprime "la reconnaissance d’un culte ou marque une préférence religieuse." Enfin, une crèche peut être totalement légale si la mairie décide de l'installer à l'extérieur de l'hôtel de ville.

Alors pourquoi ne pas avoir choisi de mettre la crèche à l'extérieur, comme l'a fait le maire RN de Perpignan ? "Une crèche doit être à l'abri, ce sont des santons, répond Julien Sanchez. Il faut les protéger du froid et de la pluie. C'est ridicule de dire qu'à cinq mètres près elle est bonne ou pas."

Le coût des procédures judiciaires

Ces procédures judiciaires ont un coût pour la commune, qu'il est difficile d'évaluer regrette l'élu d'opposition Luc Perrin. "Le maire a des convictions politique, s'il payait de sa poche, ça m'énerverait mais ce serait son problème. Mais là c'est sur le dos des citoyens qui ont à payer ses frasques et ses petits jeux politiques."

"Un procès coûte dans les 1.000 à 2.000 euros, répond Julien Sanchez. Et nous n'avons eu qu'une seule amende en dix ans." En effet, en 2021, la crèche a été interdite par la cour administrative d'appel de Marseille et la Ville a été condamnée à payer 5.000 euros d'amende par jour tant qu'elle restait en place. Elle n'a pas été retirée.

Pour le moment, nous n'avons pas connaissance de procédures lancées contre cette édition 2023 de la crèche. Mais le maire prévient : "Nous continuerons chaque année à exposer une crèche dans l'hôtel de ville".

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