Cash Investigation : l'hôpital de Valenciennes dénonce les "méthodes" employées pour un reportage

La direction du centre hospitalier de Valenciennes est en colère. L'émission Cash Investigation, sur France 2 a diffusé ce jeudi soir un reportage intitulé "Services publics : liberté, égalité, rentabilité ?", qui s'arrête notamment sur la sous-traitance du ménage à l'hôpital de Valenciennes.

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En juillet 2019, une journaliste s'est fait embaucher par ONET, la société privée qui assure ce nettoyage. Grâce à une caméra cachée, elle constate : le matériel défectueux ou manquant, la pression, le temps très court pour nettoyer les chambres des patients. Le tout au nom d'une logique d'économies.

Dans une tribune intitulée "À qui profite le crime ?", publiée quelques jours avant la diffusion, le directeur du centre hospitalier, interrogé par Elise Lucet dans le reportage, dénonce "l'amalgame entre entretien des surfaces et désinfection", la désinfection n'étant pas assurée par les salariés d'ONET.

"Tristes sires", "trolls" 

Il évoque également les méthodes de caméra cachée, alors que, assure le service de communication de l'hôpital, "les portes sont ouvertes aux journalistes". Le directeur n'hésite pas à employer les termes de "tristes sires" et de "trolls" pour qualifier les méthodes de l'équipe de Cash Investigation. Et considère qu'il s'agit d'une "manipulation de l'information".

Suites judiciaires ?

Il n'exclut pas de donner des suites judiciaires à la diffusion de ce reportage. "Le centre hospitalier de Valenciennes a un des taux d'infections nosocomiales les plus bas de France", nous explique-t-on du côté de l'hôpital, qui craint l'impact du reportage "sur les agents, éprouvés par deux vagues Covid".