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Guerre en Ukraine : des réfugiées traversent l'Europe pour rejoindre la Dordogne

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Six réfugiées ukrainiennes ont quitté le pays au premier jour de l'offensive russe. Elles sont arrivées en Dordogne dans la nuit de dimanche à lundi. Elles ont été accueillies dans leur famille, à la Roche-Chalais.

Les six ukrainiennes sont arrivées à La Roche-Chalais dans la nuit de dimanche à lundi. Les six ukrainiennes sont arrivées à La Roche-Chalais dans la nuit de dimanche à lundi.
Les six ukrainiennes sont arrivées à La Roche-Chalais dans la nuit de dimanche à lundi. © Radio France - Jeanne de Butler

Les trois petites jouent à l'intérieur, les adultes se sont installés autour de la table de jardin. Mais même dans la nuit noire, on peut voir les cernes sous leurs yeux. Olga et Nataliia s'excusent, elles ont encore les mains qui tremblent. "Ici, votre vie est tellement tranquille... Nous, jusqu'à présent, on n'avait pas peur du noir. Maintenant on a peur du noir parce qu'on sait que quand la nuit tombe, les bombes commencent à tomber. On a peur qu'ils bombardent, on a peur de tout. C'est un réflexe que tu ne peux pas comprendre si tu n'as pas traversé cette route", soupirent-elles. 

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Un long voyage pour rejoindre la France 

Il y a Nataliia, 31 ans, et ses deux petites filles. Et son amie Olga, 35 ans, sa fille et sa maman. Toutes les six sont arrivées chez Luda, la tante d'Olga, dans sa petite maison juste à côté de La Roche-Chalais en Dordogne. En tout, le voyage a duré quatre jours

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"C'est quand on a entendu les sirènes, les bombes, et qu'on a vu les vitres de nos maisons qui se sont brisées, qu'on est parties", racontent-elles. L'une habite Kiev, l'autre à quelques kilomètres, près d'un aéroport. Jeudi, vers 6h du matin, elles ont pris un petit sac à dos, les brosses à dents, leur passeport, un peu d'argent et quelques affaires pour les enfants, et ont conduit jusqu'à la frontière. "La route était très longue car elle était déjà très chargée", témoigne Olga. A quelques kilomètres de la frontière avec la Roumanie, elles ont abandonné leur voiture et ont continué à pied. En Roumanie, elles ont pris un bus qui les a menées jusqu'à Paris, puis elles sont descendues en voiture jusqu'à La Roche-Chalais. Elles sont arrivées dans la nuit de dimanche à lundi, à 1h du matin

Le corps ici, la tête là-bas

"Avec la décision d'une seule personne nous avons tout perdu, toute notre vie. Nous avions nos maisons, notre travail, nos amis, nous avons toute notre culture derrière nous", ajoutent-elles. Le téléphone d'Olga n'arrête pas de sonner. Elle a laissé en Ukraine son mari, militaire, ainsi que sa grand-mère. Elle avait commencé à faire la route avec elles, puis a rebroussé chemin. "Je ne sais pas combien de temps cela peut durer parce que je suis épuisée. Et même si je me sais maintenant en sécurité, je ne pourrai pas être tranquille tant que la guerre ne cesse pas. On suit les informations sur nos téléphones, et on est terrifiées pour notre famille", explique Olga. 

Des matelas ont été installés un peu partout, dans la maison. Dans la chambre vide et dans le salon. La mairie de La Roche-Chalais prévoit de leur fournir une habitation très rapidement. 

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