Un mois après, ces Ukrainiennes réfugiées en Dordogne attendent la fin de la guerre
Olga, Nataliia et leurs petites filles sont réfugiées chez de la famille à la Roche-Chalais depuis le début du conflit en Ukraine. Un mois tout pile après l'invasion de leur pays par la Russie, elles prient pour que la guerre soit bientôt finie.
Elles ont allumé la grosse télévision pour le voir, et collent leur téléphone portable à leur oreille pour l'entendre. Olga et Nataliia, deux Ukrainiennes originaires de Kiev et réfugiées à la Roche-Chalais depuis le début des bombardements russes suivent l'allocution en visio-conférence, de leur président Volodymyr Zelensky face aux parlementaires français.
"C'est le meilleur président, souffle Nataliia. Il demande de l'aide à tout le monde, ce n'est pas pour rien qu'il demande. On en a besoin." Toutes les deux sont arrivées fin février, quelques jours seulement après l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Elles ont fui Kiev avec leurs trois petites filles, et se sont réfugiées chez leur famille, à La Roche-Chalais. Aujourd'hui, cela fait presque un mois qu'elles sont là.
"On a pensé au début que ce ne serait pas plus de dix jours. Qu'on viendrait passer quelques jours en France et qu'on pourrait repartir", se souvient Olga. Elles n'avaient alors pris qu'un petit sac à dos, leur brosse à dent et quelques jouets pour les enfants.
"Tant que mon coeur bat j'ai toujours espoir que ça s'arrête" Olga
"Aujourd'hui, un mois est passé et on a peur. On a peur parce qu'on ne sait pas ce qu'il faut faire pour arrêter cette guerre". Elles gardent leurs téléphones scotchés à leurs mains. Le compagnon d'Olga est toujours à Kiev, il se bat aux côtés de l'armée ukrainienne. "Un jour on se dit qu'on va y arriver, le lendemain on se dit qu'on va perdre. C'est très difficile de vivre comme ça, sans savoir", ajoutent-elles. Mais même si elles vivent dans le flou, si elles s'empêchent de trop réfléchir à ce qui pourrait se passer, toutes les deux gardent espoir. "Sans espoir, on ne peut pas vivre. Tant que mon coeur bat, j'aurai toujours de l'espoir, l'espoir que ça s'arrête".
D'ailleurs, elles s'empêchent de penser au pire. Certes cela fait quatre semaines, mais après tout l'Ukraine se défend, et l'armée russe avance bien moins vite que ce qu'elle pensait. "On a déjà imaginé dans notre tête comment on va reconstruire toutes les maisons détruites, comment on va reprendre notre travail, comment nos enfants vont retourner à l'école revoir leurs camarades, comment on va recommencer notre vie à nouveau", s'imagine Olga. Pour elles, la guerre finira par s'arrêter, dans quelques jours, semaines, mois peut-être. Et alors elles pourront rentrer chez elles, le plus vite possible.
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