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La ville de Plougastel-Daoulas accueille une famille de réfugiés ukrainiens

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Sollicitée par deux habitants ukrainiens, la municipalité de Plougastel-Daoulas (Finistère) a prêté une maison pour loger une famille de réfugiés. Sergueï et ses quatre filles vont tenter d'y retrouver une vie normale, loin des bombardements qui ont ravagé leur ville de Kharkiv.

Sergueï et ses quatre filles découvrent leur nouvelle maison, mise à disposition par la municipalité de Plougastel. Sergueï et ses quatre filles découvrent leur nouvelle maison, mise à disposition par la municipalité de Plougastel.
Sergueï et ses quatre filles découvrent leur nouvelle maison, mise à disposition par la municipalité de Plougastel. © Radio France - Nicolas Olivier

Il a voulu aller "le plus loin possible, jusqu'au bout du monde" pour mettre ses enfants à l'abri, après l'invasion russe en Ukraine. C'est ainsi que Sergueï Desiatniuk est arrivé à Plougastel-Daoulas, dimanche 6 mars vers 22 heures, après sept jours de voyage. Avec lui, ses filles Alina (13 ans), Anita, Vialetta (11 ans) et Suzan (4 ans), en attendant son épouse Christina, ses beaux-parents et sa belle-sœur qui viennent d'atteindre la frontière polonaise.

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Leur avenir est ici maintenant.

Hébergé depuis deux nuits chez Galina Kopanyeva, une amie de son épouse installée à Plougastel depuis quatre ans, Sergueï découvrait ce mardi sa nouvelle maison, proposée gracieusement par la municipalité. "J'en ai les larmes aux yeux, je suis vraiment touché. Je ne pensais pas avoir une maison comme ça et voir autant de gens nous aider... ça fait chaud au cœur", dit ce prothésiste orthopédique de 43 ans, qui a tout quitté pour fuir Kharkiv, la deuxième ville du pays intensément pilonnée par l'armée russe. "Même si la guerre s’arrête, on ne retrouvera jamais notre vie d’avant. Ma ville est détruite, je n’ai pas envie que mes enfants y reviennent. Pour moi, leur avenir est ici maintenant".

Élan de solidarité

L'adaptation sera longue et difficile pour cette famille déracinée, dont pas un seul membre ne parle français ni même anglais. "La petite réclame tous les jours sa maman, c'est dur pour elle et pour les filles", souligne Galina. D'ici quelques semaines, les enfants seront scolarisés dans les environs. "Déjà que l'école c'est stressant, alors sans le russe et l'ukrainien avec que des Français, ça me fait un peu peur", confie Alina, l'aînée, passionnée de dessin.

Ces réfugiés peuvent compter sur l'élan de solidarité qui se manifeste depuis leur arrivée. Les élus ont été particulièrement réactifs. Patricia Hénaff, la première adjointe au maire de Plougastel : "Ça s'est fait très très vite, on a été contactés samedi et dès lundi, on s'employait à aménager la maison, qui n'était plus habitée. Le logement sera à disposition le temps qu'il faudra". Parallèlement, le CCAS accompagnera la famille Desiatniuk dans ses démarches administratives. Plusieurs habitants ont aussi proposé leur aide. Sans parler des 25 familles de la commune prêtes à loger des réfugiés.

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