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Proche-Orient : ce que l'on sait des explosions signalées en Iran

- Mis à jour le
Par
  • France Bleu

Des explosions ont été rapportées vendredi matin près d'une base militaire dans le centre de l'Iran. Un haut responsable américain évoque une attaque israélienne après les tirs iraniens perpétrés le week-end dernier. L'armée israélienne ne fait pas de commentaire.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, au Conseil de sécurité de l'ONU, le 18 avril 2024. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, au Conseil de sécurité de l'ONU, le 18 avril 2024.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, au Conseil de sécurité de l'ONU, le 18 avril 2024. © AFP - ANGELA WEISS

S'agit-il de représailles israéliennes, six jours après l'attaque iranienne lancée sur Israël ? Vendredi matin, Téhéran a fait état de trois explosions près d'une base militaire à Qahjavarestan, localité située entre Ispahan et son aéroport, dans le centre du pays, selon l'agence officielle Fars. Des drones ont été abattus, mais il n'y a pas eu d'attaque par missiles  "jusqu'à présent", ont annoncé les autorités iraniennes. Des médias américains, citant des responsables américains, ont affirmé qu'il s'agissait d'une opération israélienne, mais Israël n'a rien revendiqué. Voici ce que l'on sait.

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Explosions dans le centre de l'Iran

L'Iran a confirmé avoir activé, tôt ce vendredi matin, sa défense aérienne dans plusieurs provinces du pays après que trois explosions ont été entendues près d'une base militaire à Qahjavarestan, entre la ville d'Ispahan et son aéroport, dans le centre du pays. Les autorités ont affirmé avoir abattu des drones mais ne pas avoir recensé d'attaque par missiles à ce stade. "Plusieurs micro-véhicules aériens ont été abattus avec succès par la défense aérienne du pays, il n'y a jusqu'à présent aucune documentation d'une attaque de missile", a notamment indiqué Hossein Dalirian, le porte-parole de l'agence iranienne de l'espace, sur le réseau social X (ex-Twitter).

Selon l'agence de presse Irna , "aucun dégât majeur" n'a été rapporté. L'agence Fars indique quant à elle que des vitres de plusieurs bâtiments administratifs de la base aérienne de Shekari ont été brisées.

Les installations nucléaires basées dans la région d'Ispahan sont " totalement en sécurité ", a précisé l'agence Tasnim.

Les vols commerciaux, suspendus brièvement à partir et à destination de Téhéran et dans plusieurs aéroports iraniens, ont repris en début de matinée, selon l'agence de presse Irna. La compagnie aérienne émiratie Flydubai a néanmoins annulé ses vols vers l'Iran vendredi. Ces explosions coïncident avec le 85ᵉ anniversaire du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.

"Pas de commentaire", côté israélien

De son côté, l'armée israélienne a indiqué à l'AFP ne pas avoir de commentaire à faire "pour le moment". Les militaires ont toutefois indiqué que les sirènes d'alarme avaient retenti dans le nord d'Israël à la frontière du Liban, théâtre d'échanges de tirs ces derniers mois entre l'armée israélienne et le Hezbollah pro-iranien.

L'ambassade américaine en Israël a ordonné à ses employés et à leurs familles de limiter leurs déplacements à l'intérieur du pays. L'ambassade indique sur son site internet que "les employés du gouvernement américain et les membres de leurs familles" ne peuvent voyager "pour motifs personnels" en dehors des grandes villes de Tel-Aviv, Jérusalem et Beersheva. Cet avis de sécurité vaut "jusqu'à nouvel ordre", a-t-elle précisé.

Israël menaçait de représailles depuis une semaine

Ces explosions surviennent moins d'une semaine après la première attaque directe jamais menée par l'Iran contre son ennemi juré. Mais en attaquant Israël, l'Iran a dit avoir agi en "légitime défense" après les frappes qui ont détruit son consulat à Damas le 1ᵉʳ avril et coûté la vie à sept de ses militaires dont deux hauts gradés. Téhéran a accusé Israël qui n'a ni confirmé ni démenti. De son côté, Israël avait indiqué avoir intercepté avec ses alliés la quasi-totalité des quelque 350 missiles et drones lancés par l'Iran le 14 avril, et les autorités indiquaient préparer des représailles.

Ces dernières heures, la menace semblait pourtant s'éloigner. Selon les médias américains et israéliens, le Premier ministre israélien avait changé d'avis après des discussions diplomatiques, notamment avec les États-Unis.

"Éviter une escalade"

La communauté internationale a lancé des appels à la retenue dans un contexte d'escalade croissante au Moyen-Orient depuis le début de la guerre dévastatrice à Gaza il y a plus de six mois.

Le porte-parole du chancelier allemand Olaf Scholz a exhorté à la "désescalade". Le Kremlin a appelé les parties "à la retenue". Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a réitéré son appel au "sang-froid" au Moyen-Orient. "Une escalade significative n'est dans l'intérêt de personne. Ce que nous voulons c'est que le sang-froid prévale dans la région", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, ajoutant que Londres œuvre avec ses alliés à "confirmer les détails" de ces événements.

À la réunion ministérielle du G7 à Capri en Italie, le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani a affirmé que les États-Unis, alliés historiques d'Israël, avaient "été informés au dernier moment" de l'attaque, sans préciser par qui. Les États-Unis "n'ont pas été impliqués dans une opération offensive" a pour sa part assuré son homologue américain Antony Blinken, présent à Capri, soulignant que "l'objectif" de son pays et des autres membres du G7 était "la désescalade". L'administration de Joe Biden martèle publiquement depuis plusieurs jours qu'elle ne veut pas "d'une guerre étendue avec l'Iran".

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