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Détention de Cécile Kohler en Iran : "Ses appels, ce sont plus des signes de vie qu'une réelle communication"

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Le 7 mai 2022, Cécile Kohler, enseignante alsacienne, était arrêtée en Iran. Depuis, elle est détenue dans des conditions atroces à la prison d'Evin, à Téhéran. Sa sœur Noémie témoigne pour France Bleu Alsace.

Des panneaux "Liberté pour Cécile" ont été posés près de l'Hôtel d'Alsace (CEA) à Colmar. Des panneaux "Liberté pour Cécile" ont été posés près de l'Hôtel d'Alsace (CEA) à Colmar.
Des panneaux "Liberté pour Cécile" ont été posés près de l'Hôtel d'Alsace (CEA) à Colmar. © Radio France - Blandine Costentin

Cela fait deux ans que Cécile Kohler, professeur de lettres modernes de 39 ans, originaire de Soultz, dans le Haut Rhin, est détenue à la prison d'Evin, à Téhéran, en Iran, pour "espionnage", avec son compagnon et deux autres Français. Pour le quai d'Orsay, c'est une otage d'état. Pour sa famille, les nouvelles sont sporadiques, et l'attente, de plus en plus difficile.

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Noémie Kohler, sa sœur, raconte sur France Bleu Alsace : "Les dernières nouvelles qu'on a eues, c'était le 13 avril. C'était un appel très, très court qu'elle a passé à ma mère. Elle demande à mes parents et à sa famille de continuer à tenir le coup. Mais en même temps, elle verbalise le fait que c'est très dur car elle nous demande des nouvelles si on a des nouvelles de sa libération."

Or, des nouvelles, ils n'en ont aucune : "On ne sait même pas s'il y a un dossier. On n'a aucune information sur un éventuel procès. Ma sœur n'a toujours pas accès à des avocats. C'est le flou total", soupire Noémie Kohler. Elle raconte des appels que passe Cécile environ une fois par mois, de manière très aléatoire : "On ne sait jamais quand elle va appeler. Ni qui, entre mes parents, mes frères ou moi. Ce sont des appels qui se déroulent sous haute surveillance. En fait, csont plus des signes de vie qu'une réelle communication."

Une cellule partagée de neuf mètres carré, trois sorties par semaine dans une petite cour

Mais entre les lignes, Noémie comprend que ses conditions de détention sont très difficiles : "On sait que, par exemple, elle est dans une cellule de neuf mètres carrés avec d'autres femmes qui changent régulièrement. On sait qu'elle n'a le droit qu'à trois sorties par semaine de sa cellule dans une petite cour - des sorties qui durent 30 minutes et qui peuvent aussi être annulées. Elle n'a eu que trois livres depuis le début de sa détention. On ne peut pas lui envoyer de courrier, on ne peut pas lui envoyer d'argent. On est très, très inquiet sur les répercussions que ça peut avoir sur sa santé physique et mentale."

Noémie Kohler encourage ceux qui veulent soutenir Cécile à signer la pétition, à en parler autour de soi, à suivre le comité de soutien sur les réseaux sociaux et à assister aux événements. Toutes les informations sont à retrouver sur le site Liberté pour Cécile.

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