Savoie : une partie du trésor découvert sur un glacier du Mont Blanc en 2013 va être vendue aux enchères

C'est une histoire digne d'un opus d'Indiana Jones ou d'une légende de pirates. En 2013, alors qu'il était en expédition sur le glacier des Bossons dans le massif du Mont-Blanc, un alpiniste savoyard fait une incroyable découverte : un coffre plein de pierre précieuses.

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Dix ans plus tard, et alors qu'il avait hérité de la moitié du butin en 2021, il décide de revendre l'intégralité de ses pierres : "L'euphorie de la découverte est bien retombée, ça ne me procure plus la même émotion. Et puis je n'ai jamais vraiment été fan de bijoux et de bling bling, c'était le moment de s'en séparer !"

Un trésor vieux de 57 ans

Si l'histoire autour de ce trésor est assez floue, il proviendrait très vraisemblablement de l'accident en 1966 du "Kangchenjunga", un Boeing 707 de la compagnie Air India, qui effectuait la liaison Bombay-New York. Il s'était écrasé sur le glacier avec 117 passagers à bord à environ 4750 mètres d'altitude. Aucun passager n'avait survécu à l'accident.

En 2021, la valeur du butin avait été estimée à 300.000 euros. Aucun héritier n'ayant été trouvé, il avait été partagé en deux parts égales de 150.000 euros, l'une pour la mairie de Chamonix, propriétaire du terrain où le coffre a été trouvé, l'autre à l’alpiniste savoyard , qui l'a découvert.

Des lots accessibles

Mais après les expertises d'Aurélie Dugast, commissaire priseur pour l'entreprise Alpes enchères, qui s'occupe de la vente des pierres précieuse, la part du trésor appartenant à l’alpiniste ne vaudrait que 5000 à 6000 euros. "On ne sait pas comment les estimations de l'époque avaient été faites, explique Aurélie Dugast. Nous, on a fait appel à des joaillers et on a établi que la valeur des pierres étaient très loin des premières estimations."

Une petite déception pour le vendeur, beaucoup moins pour les collectionneurs ou les amateurs puisque les lots seront plutôt accessibles, entre 20 et 500 euros environ. "Et puis ces pierres ont aussi une valeur symbolique, ajoute la commissaire-priseur, elles ont une vraie histoire. On ne voit pas ça tout les jours !" De quoi peut-être faire s'emballer les enchères ce mercredi 11 octobre.