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PHOTOS - Un photographe colle ses clichés sur la route chaque mois depuis sept ans

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Eté comme hiver, le photographe Thierry Choquard colle une superbe photo sur la porte d'un vieux garage sur la route entre Vence et Saint-Jeannet (Alpes-Maritimes). Une photo offerte aux passants tous les mois depuis sept ans en guise de clin d'œil.

Georges "il ne fallait pas l'oublier"... Georges "il ne fallait pas l'oublier"...
Georges "il ne fallait pas l'oublier"... - Thierry Choquard

"La première photo collée sur la porte du garage de mon voisin était celle de Georges, un vieil homme qui habitait à Saint-Jeannet. Un jour, il a perdu un peu la tête sans doute après un AVC et a dû entrer dans un établissement spécialisé (...) J'ai accroché son visage pour qu'il reste un peu plus longtemps avec nous" raconte, l'œil pétillant, Thierry Choquard.  Un photographe qui n'a jamais voulu se montrer ou surtout montrer ses milliers de photographies prises tout au long de sa vie. Mais à 62 ans, il a décidé de les exposer à tous les regards.

Le talent au bord de la route

Ce sont les cyclistes qui l'ont surtout remarqué, explique un médecin généraliste de Saint-Paul-de-Vence "le Doc" comme l'appelle Thierry Choquard. Car c'est "le Doc" qui milite pour faire sortir dans la lumière ce photographe de talent. Et de nombreux cyclistes empruntent cette route sinueuse entre Vence et Saint-Jeannet, pas très loin de Saint-Paul-De-Vence.

Après tout, il y a bien des artistes de rue, de l'art dans la rue, pourquoi pas des photos sur une route... de campagne, sur la Côte d'Azur ? Là où personne ne s'y attend.

Un photographe qui ne mitraille pas

Thierry Choquard est de ceux qui ne mitraillent pas les personnages. Dans des tribus du bout du monde, il passe parfois plusieurs jours à regarder vivre des personnes à qui il demande parfois de les prendre en photo. "Je prends deux ou trois photos, pas plus". Mais la vision est étudiée, pertinente. Le regard cherche l'authenticité, la spontanéité. Il tombe juste : "c'est du métier".

À chaque photo son histoire et son message

Lors de l'attentat du 14 juillet 2016 sur la Promenade des Anglais de Nice qui a fait 86 morts et 400 blessés à quelques kilomètres de là*, "j'ai eu envie de crier,* confie Thierry Choquard. J'ai utilisé la photo d'un homme que j'avais prise il y a longtemps : il était en train de tirer sur une corde de toutes ses forces (...) Et comme lui, j'ai crié tout seul dans mon atelier."

Thierry Choquard voyage beaucoup. Malgré sa timidité, il demande toujours aux personnes leur accord pour les photographier. Il utilise tous les types de matériels possibles, y compris le numérique. Des techniques qu'il a exercées pendant des années en travaillant pour la publicité, mais depuis 20 ans, il ne fait plus que des photos pour lui. Et il colle les clichés sur la porte du garage de son voisin ou les partage sur Facebook ou Instagram. Pour chaque photo, il publie un texte sur les réseaux sociaux. Et peut-être un jour, il les publiera dans un livre. "Je veux les partager, c'est tout",  conclut-il.

Photographie de Thierry Choquard
Photographie de Thierry Choquard - Thierry Choquard
Photographie de Thierry Choquard
Photographie de Thierry Choquard - Thierry Choquard
Photo après l'Attentat de Nice "un cri car j'avais envie de crier"
Photo après l'Attentat de Nice "un cri car j'avais envie de crier" © Radio France - Thierry Choquard
Un chien par Thierry Choquard
Un chien par Thierry Choquard - Thierry Choquard
le singe au regard "tellement humain"
le singe au regard "tellement humain" - Thierry Choquard
Thierry Choquard
Thierry Choquard - @thierry

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