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VIDEOS - Dans l'ex-mine de Rimogne, des graffitis laissés par plusieurs générations et nationalités de mineurs

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A Rimogne au Nord des Ardennes, subsiste l'ex-mine d'ardoises du village. Elle a fermé en 1971 après avoir ouvert durant l'Ancien Régime. Lors d'explorations en 2020, des graffitis ont été découverts sur les murs d'anciennes galeries très profondes? désormais immergées.

Des restants d'ardoises recouvrent le sol de la descenderie, galerie qui permet de relier la surface et les profondeurs de la mine. Des restants d'ardoises recouvrent le sol de la descenderie, galerie qui permet de relier la surface et les profondeurs de la mine.
Des restants d'ardoises recouvrent le sol de la descenderie, galerie qui permet de relier la surface et les profondeurs de la mine. © Radio France - Claire Checcaglini

Depuis l'entrée de la mine, on peut apercevoir d'anciens wagonnets. " Le jour de la fermeture, les mineurs les ont lancés au fond de la mine, certains ont déraillé et sont toujours là," explique Denis Miotti, adjoint au maire de Rimogne et président des Amis de la Maison de l'ardoise. Ce jour de 1971, c'est une page d'histoire de près de deux siècles qui se referme à Rimogne.

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En plus de ces vestiges, des graffitis ont aussi été découverts dans les galeries, mais bien plus tard en 2020, car ces inscriptions ne sont visibles que pour des plongeurs.  Elles se trouvent en effet dans une partie inaccessible de la mine. "Actuellement, sur la trentaine de kilomètres de galeries, seuls trois ou quatre kilomètres ne sont pas immergés,"  précise Denis Miotti.

Gianni Liguori, 90 ans, ancien mineur et auteur de quelques graffitis en italien sur les murs des galeries.
Gianni Liguori, 90 ans, ancien mineur et auteur de quelques graffitis en italien sur les murs des galeries. © Radio France - Claire Checc

Dans la partie la plus profonde, les mineurs ont donc laissé quelques traces écrites en français, en italien et en portugais.  "On écrivait des bêtises, toujours des choses sur les femmes.  On a marqué Viva Sofia Loren, qui était une grande actrice," se souvient Gianni Liguori, ancien mineur venu de Venise à 23 ans. "C'était pour rigoler," raconte-il sourire aux lèvres.

C'était aussi une façon de supporter des conditions de travail extrêmement pénibles : "On n'avait pas de masque, pas de casque. C'était très dur."

Entre deux galeries se trouve un puit qui permettait de regagner la surface.
Entre deux galeries se trouve un puit qui permettait de regagner la surface. © Radio France - Claire Checcaglini
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A l'entrée de la mine, des gravas recouvrent les rails. Il faut pour descendre s'aider d'une corde sur une centaine de mètres car la pente est de 45%
A l'entrée de la mine, des gravas recouvrent les rails. Il faut pour descendre s'aider d'une corde sur une centaine de mètres car la pente est de 45% © Radio France - Claire Checcaglini
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Un wagonnet lancé par les mineurs le jour de la fermeture de la mine qui  a déraillé et qui est resté dans la descenderie.
Un wagonnet lancé par les mineurs le jour de la fermeture de la mine qui a déraillé et qui est resté dans la descenderie. © Radio France - Claire Checcaglini

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