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La maison des femmes à Reims : un lieu à part pour accueillir les victimes

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La maison des femmes qui réunit à Reims plusieurs interlocuteurs dans un même lieu pour la prise en charge des victimes de violences, a accueilli plus de 400 femmes depuis le 1er janvier. Reportage à l'occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

La maison des femmes a été inaugurée en 2021 à Reims. La maison des femmes a été inaugurée en 2021 à Reims.
La maison des femmes a été inaugurée en 2021 à Reims. © Radio France - Sophie Constanzer

La femme qui pousse la porte de la maison des femmes à Reims ce jour là, se cramponne à son sac à main. Après son dépôt de plainte suite à des violences physiques de son conjoint au commissariat, un moment "très dur", elle est venue là pour parler de sa situation à une travailleuse sociale. L'an dernier, 250 femmes ont été accueillies dans cette maison des femmes, unique dans le département, qui a ouvert ses portes il y a deux ans et qui permet de regrouper dans un même lieu plusieurs interlocuteurs : travailleur social, juriste, avocat, psychologue, ou encore sage-femme.

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En seulement un an, le nombre de femmes victimes de violences (psychologiques, verbales, physiques) accueillies a quasiment doublé : elles sont plus de 400 à avoir poussé la porte de ce lieu d'accueil depuis le 1er janvier 2023. Preuve que le lieu est "identifié" désormais. "L'idée c'est de pouvoir leur proposer une prise en charge globale dans un même lieu pour éviter de les perdre, parce que les démarches de séparation quand on est victime de violences, c'est très long, éprouvant, elles se perdent", souligne Anaïs Carvenant, coordinatrice de la Maison des femmes.

Suivi gynécologique, dépistage

Elles n'ont pas toujours porté plainte quand elles arrivent dans ce bâtiment chaleureux de deux étages et peuvent être conseillées par une avocate bénévole qui fait des permanences. Certaines femmes ne passeront la porte qu'une seule fois, pour d'autres le suivi est plus long. "Il arrive que les personnes aient du fuir le domicile dans la nuit et que le lendemain matin, elles nous appellent dans l'urgence, pour qu'on les aide à trouver une solution d'hébergement et on a un partenariat avec le 115 dans le département, et généralement on arrive à trouver quelque chose pour les aider", précise Anaïs Carvenant.

Et la santé est secondaire pour les victimes... elle passe presque toujours après les démarches juridiques. Au second étage, Camille est l'une des deux sages-femmes du CHU de Reims qui proposent chaque semaine des consultations à la maison des femmes. La majorité des victimes de violences accueillies à la maison des femmes ont entre 25 et 35 ans, mais certaines sont plus jeunes, plus âgées. Et le constat dans sa salle de consultation, ne varie pas. "Elles sont toutes à me dire la même chose, des femmes qui n'ont jamais fait de frottis, des femmes qui ont dépassé la cinquantaine et qui ne savent pas ce que c'est car pas informées (...) donc ça m'est déjà arrivé de dépister dans ce bureau de dépister deux cancers du col de l'utérus car les femmes n'avaient jamais fait d'examens à ce sujet".

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