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Pride de Bordeaux : les organisateurs associatifs et la ville prennent les violences très au sérieux

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Les associations Le Girofard et SOS Homophobie, en compagnie de Olivier Escots, adjoint au maire en charge de la lutte contre les discriminations et de leurs avocats ont fait le point ce lundi 20 juin sur les procédures en cours suite aux violences commises lors de la Marche des fiertés.

Les associations Le Girofard, SOS homophobie ainsi que la mairie de Bordeaux prennent très aux sérieux les actes de violences qui se sont déroulés durant la pride le 12 juin dernier. Les associations Le Girofard, SOS homophobie ainsi que la mairie de Bordeaux prennent très aux sérieux les actes de violences qui se sont déroulés durant la pride le 12 juin dernier.
Les associations Le Girofard, SOS homophobie ainsi que la mairie de Bordeaux prennent très aux sérieux les actes de violences qui se sont déroulés durant la pride le 12 juin dernier. © Radio France - Inês Alves-Chaineaud

La conférence de presse commune a débuté par un soutien aux victimes de la Pride du 12 juin, qui selon les associations, sont actuellement "physiquement hors de danger" après l’accident de char. Une enquête est en cours afin de déterminer les raisons de l’accident. Mais avant, pendant et après l’accident de char, la Marche des fiertés a été le théâtre de plusieurs actes LGBT-phobes. 

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Insultes et jets de bouteilles en verre

Le premier a eu lieu à 7h30 dimanche matin. Alors que l’association Le Girofard était en train de préparer la place des Quinconces pour l’événement, ils ont aperçu des tags insultants pour la communauté. La mairie a été contactée et a immédiatement fait un signalement. 

Le deuxième acte LGBT-phobe a eu lieu au début de la marche, l’association Le Girofard a reçu un message de menaces de mort et de dégradation de leur local. La personne à l’origine du message a été retrouvée rapidement. 

Enfin, peu après 17 heures alors que la police et les secours géraient l’accident de char, les manifestants qui ont continué d’avancer vers les Quinconces ont fait face à un groupe de personnes cagoulées debout sur le toit de maison écocitoyenne, une banderole "incitant à la haine, à caractère homophobe"

Le groupe d’agresseurs a aussi insulté et jeté des bouteille en verre sur les manifestants. Le groupe a été interpellé par les forces de l’ordre mais relâché à peine 24 heures après, sans aucune poursuite. D’autres personnes ont agressé des marcheurs avec un pistolet à eau contenant du dissolvant. Tous ces incidents ont obligé les organisateurs de la marche à stopper l’événement pour la sécurité de chacun : "On a eu la sensation de devoir se cacher alors que c’était la journée de notre visibilité" explique un militant de SOS homophobie

"L’homophobie n’est pas une opinion mais un délit"

Pour plusieurs militants présents ce lundi, le climat nauséabond d’aujourd’hui "est dû aux médias et aux politiques qui ont laissé des propos haineux être répandus". L’un d’eux rappel que "l’homophobie n’est pas une opinion mais un délit". Les associations SOS Homophobie et Le Girofard ont toutes deux porté plainte contre le groupe d’agresseurs qui se trouvait sur le toit de la maison écocitoyenne. Une démarche suivie par la Ville de Bordeaux qui a également porté plainte, explique Olivier Escots, adjoint au maire en charge de la lutte contre les discriminations. Une façon de montrer encore un peu plus son soutien à la communauté queer bordelaise. La Ville souhaitait lier dans sa plainte l’agression à la Marche des fiertés et les récentes dégradations de "passages piéton arc en ciel". Ces derniers avaient été repeints en bleu blanc rouge, avec des fleurs de lys. Pour la mairie, les différents événements sont directement liés. 

Pour les avocats choisi par Le Girofard et SOS Homophobie les faits sont graves, la violence physique, les injures et l’incitation à la haine sont clairs, "il y a suffisamment d’éléments probants pour que les personnes soient identifiées et beaucoup d’éléments supplémentaires ont été apportés aux forces de police" explique Me Hedwige Mure. L’avocate ne s’avance pas sur les peines mais "des amendes et de la prison sont possibles". 

Une cellule d'écoute

Pour les victimes de quelconques agressions durant ce week-end du 11 et 12 juin, SOS Homophobie et Le Girofard ont mis à disposition une cellule d'écoute sur le site et les réseaux sociaux. "Il ne faut pas hésiter à nous contacter" précise Marc Gaudron le président de l’association Le Girofard. À côté de cela, les associations ont décidé de maintenir les festivités prévues jusqu’à la fin de ce mois des fiertés. La sécurité sera renforcée, avec notamment une fouille des sacs à l’entrée des lieux de rencontres. 

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