Vincent Lambert : la cour d'appel confirme l'attribution de la tutelle à son épouse

Rachel Lambert va bien pouvoir rester la tutrice de son mari Vincent. C'est ce que la cour d'appel de Reims a décidé vendredi. Elle confirme la décision prise le 10 mars à Reims par le juge des tutelles.

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Vincent Lambert, 39 ans, est tétraplégique et plongé dans un état végétatif depuis un accident de la route en septembre 2008. Il est hospitalisé au CHU de Reims. Et sa famille sa déchire sur la question de son maintien en vie.

Cette décision de la cour d'appel de Reims est une victoire pour Rachel Lambert, qui demande depuis des années que l'on abrège les souffrances de son mari, qu'on le laisse partir. En étant tutrice, elle pourra parler en son nom puisque Vincent Lambert ne s'exprime plus.

Par exemple sur la question du lieu de vie du malade. Les parents, opposés à toute mort programmée de leur fils, réclament qu'il soit transféré vers un autre hôpital dans lequel les médecins s'engageraient à la maintenir en vie. Une demande qui, Rachel Lambert étant tutrice, a désormais toutes les chances d'être refusée.

La décision ne règle pas la question de la fin de vie

Ce que ne pourra pas en revanche décider l'épouse, c'est l'arrêt des soins, seule prérogative de l'équipe médicale. Une euthanasie passive, les justices françaises et européennes l'ont déjà autorisée mais pas imposée à l'hôpital.

L'euthanasie passive obéit en France à des règles strictes, une procédure collégiale que les médecins du CHU de Reims ont consenti à rouvrir il y a quelques jours. Ils diront donc prochainement s'ils décident ou pas, en conscience, de cesser d'alimenter et d'hydrater Vincent Lambert pour provoquer sa mort.