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Accouchement à domicile : une sage-femme radiée jugée pour homicide involontaire à Pau après la mort d'un nouveau-né

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Cette femme est poursuivie pour homicide involontaire et pour exercice illégal de la profession de sage-femme. En mai 2019, elle est soupçonnée d'avoir aidé une femme à accoucher à domicile alors qu'elle était interdite d'exercer son ancien métier. Le bébé n'a pas survécu à l'accouchement.

Salle d'audience au tribunal de Pau Salle d'audience au tribunal de Pau
Salle d'audience au tribunal de Pau © Radio France - Marion Aquilina

Une femme âgée d'une soixantaine d'années doit être jugée ce jeudi 21 mars 2024 au tribunal de Pau pour homicide involontaire et pour avoir exercé illégalement la profession de sage-femme. Les faits qu'on lui reproche remontent au 25 mai 2019 et se sont produits en Béarn, à Bosdarros. La prévenue est soupçonnée d'avoir aidé une femme à accoucher chez un ami. L'accouchement s'est mal passé et l'enfant est décédé. Cette femme avait été radiée de l'ordre des sages-femmes après une première affaire, elle avait interdiction d'exercer cette profession.

Radiée après une première affaire dans les Pyrénées-Atlantiques en 1999

Comme le rapportaient nos confrères du journal Sud Ouest, la femme a été radiée de l'ordre des sages-femmes en 2009, dix ans après une affaire survenue au Pays Basque, à Ainhoa. Elle avait alors aidé des parents qui souhaitaient un accouchement à domicile mais l'enfant était décédé avant de naître. La femme avait été relaxée mais le tribunal avait prononcé l'interdiction d'exercer le métier de sage-femme.

La prévenue est soupçonnée d'homicide involontaire et d'exercice illégal de la profession de sage-femme en mai 2019, à Bosdarros. Elle conteste les faits et explique qu'elle a procédé à des manipulations au moment de l'accouchement mais que ce n'était pas des gestes propres à une activité de sage-femme. Elle dit aussi que le nourrisson est mort-né.

Les secours auraient dû être alertés

La mère de l'enfant assure qu'il y a eu un suivi de sa grossesse avec cette femme, chaque semaine. L'autopsie a révélé que l'enfant est né à terme, viable et qu'il a respiré à sa naissance. L'enquête montre que les secours auraient dû être alertés dès les premières difficultés et pas une fois que le bébé était sorti. Par ailleurs, il semble qu'il était aussi convenu que le couple rémunère la femme à hauteur de 700 euros.

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